Le Salon des Industries Africaines s’est tenu ce mardi 3 juin à Dakar sous le thème : « Comment la technologie réinvente l’agriculture, les mines, le pétrole et l’économie bleue en Afrique ? ».
Ce salon s’adresse à tous ceux qui croient en une Afrique capable de transformer localement ce qu’elle produit. Il est ouvert aux industriels, aux investisseurs, aux décideurs publics mais aussi aux startups, l’ingénieurs, chercheurs, experts du développement et membres de la société civile.
Ce salon doit être une vitrine des projets industriels africains et qu’il contribue à faire connaître leur impact réel sur le développement des territoires.
Une rencontre continentale stratégique, au cœur des ambitions industrielles africaines pour bâtir une souveraineté économique durable.
Penant la parole lors de cette rencontre, Aly Fall Carvalo représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce du Sénégal Serigne Diop Gueye a dressé un tableau réaliste de la situation industrielle nationale. De nombreuses entreprises sénégalaises sont aujourd’hui fermées, freinant la dynamique de croissance. Mais l’heure est à l’action. Aly Fall Carvalo a ainsi exprimé sa volonté de réactiver le tissu industriel, de rouvrir les entreprises à l’arrêt, et surtout, de soutenir les PME locales, véritables piliers de l’économie nationale.
« Il faut densifier notre tissu industriel, créer de la valeur ajoutée locale, et saisir pleinement les opportunités liées à nos ressources naturelles, notamment le pétrole et le gaz », a-t-il déclaré.
Selon lui, le gaz naturel jouera un rôle clé : il permettra d’assurer une énergie abordable pour les ménages tout en renforçant la compétitivité des industries sénégalaises grâce à un gaz industriel mieux distribué.
« Le Salon Africain de l’Industrie est né de la conviction que l’Afrique peut et doit se prendre en main. Nous avons tout ici : des ressources, des talents, des idées. Il ne manque que la connexion entre nous pour créer une synergie positive », souligne madame Kadia Sylla Moisson.
Selon Mme Sylla, l’enjeu est clair : l’Afrique doit devenir actrice de son destin industriel. Elle appelle à une coopération accrue entre les pays du continent, notamment le Sénégal, la Guinée et le Mali, qui ont selon elle « une obligation morale de montrer la voie à la jeunesse ».
Ce salon est ouvert et ancré dans la réalité. Il s’adresse à toutes celles et ceux qui croient qu’une autre trajectoire est possible pour le continent. Cette année, 3 pays sont à l’honneur: le Sénégal, la Gabon et la Guinée. Ces derniers incarnent aujourd’hui un potentiel d’avenir.
Bénédicte Sagna