taux moyen de fécondité chez les jeunes est de 26,6%, avec des disparités régionales en matière de fécondité précoce ».
Face à ce tableau, le directeur exécutif de l’Ong Acdev, Dr Cheikh Tidiane Athié, a soutenu que la santé et le bien-être des jeunes et adolescents méritent une attention particulière en raison des enjeux qui tournent autour. « À l’échelle mondiale, 16 millions d’adolescentes âgées de 15-19 ans et deux millions de filles de moins de 15 ans accouchent chaque année. Dans les régions les plus pauvres du monde, cela se traduit par environ une jeune fille sur trois enceintes à l’âge de 18 ans. Les adolescentes sont les plus exposées à la mortalité maternelle. Le risque de décès lié à la grossesse est deux fois plus élevé chez les filles de 15-19 ans et cinq fois plus chez les filles de 10-14 ans par rapport aux femmes dans la vingtaine », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « en outre, les adolescentes enceintes sont plus enclines que les adultes à chercher à faire des avortements non médicalisés ; environ trois millions d’avortements à risque se produisent chaque année chez les filles de 15-19 ans». Pour Dr Cheikh Tidiane Athié, au Sénégal et dans la majorité des pays africains, les pouvoirs publics prennent de plus en plus en compte l’importance de l’éducation à la santé et au bien-être des jeunes et des adolescents.
Les échanges seront un cadre de partage des expériences réussies, elles vont aussi porter sur les problématiques quotidiennes rencontrées dans nos diverses pratiques. Je suis persuadé qu’au sortir de cet atelier, nous serons mieux éclairés, sur la base des données probantes et évidences scientifiques, pour mieux affiner nos politiques et stratégies de santé de la reproduction des adolescents », a avancé M. Sarr. Et d’inviter les acteurs : « à mettre en place un cadre de suivi pour la mise en œuvre des recommandations ». Rappelons que deux cents jeunes venus du Sénégal, du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, Cameroun, du Mali et de la Suisse prennent part à ce forum.