De nos jours, beaucoup de jeunes sénégalais désirent s’engager dans la gestion politique du pays. Si dans l’histoire politique du Sénégal, certains jeunes roulaient toujours pour les grands partis dans les compétitions électorales, ce dynamisme est en phase de rupture en cette période de 2021, où les élections locales se pointent pour le 23 janvier 2022. C’est notamment le cas de Mamadou Ndao dit Willy, candidat de Golf Sud, Guédiawaye et le jeune Mohamed Moriba Sissoko qui veut brigue la commune de Diamniadio.
À un peu plus de sept mois avant la date butoir des élections locales de 2022, les jeunes se lancent à l’assaut des mairies. Ils sont prêts à exprimer leurs potentialités et leurs savoir-faire dans la gestion politique. Ils se sont montrés auparavant par des manifestations, des mécontentements durant les temps de crises dans le pays. Cet esprit n’est plus à l’ordre du jour pour certains d’entre eux. Ils veulent offrir un nouveau paradigme à la jeunesse sénégalaise à travers les urnes pour s’affirmer.
Mamadou Ndao, dit Willy, âgé de 36 ans à l’état civil, est au cœur de sa communauté pour les séduire. Il a déjà entamé sa campagne de communication sur les réseaux sociaux comme on peut le constater” je me présenterai pour les élections locales de 2022 pour devenir le maire de Golf Sud. Et vous? A-t-il écrit sur sa page Facebook. Ce graphiste et photographe de métier, directeur de communication dans une agence de communication, n’a politique par le passé.
Ses implications dans les faits marquants du pays et les expériences tirées dans beaucoup d’associations à caractères sociaux, ont poussé le formateur en art graphique à s’engager davantage. ” Nous ne voulons plus être des spectateurs, laissant les autres décider à notre place. Partant de ce constat, il devient primordial d’avoir plus de jeunes qui participent à la vie politique, avec six valeurs essentielles : la citoyenneté, le patriotisme, l’écoute, la participation, la communication et l’action. Je suis persuadé que le développement de ce pays passera par une jeunesse engagée, courageuse et incorruptible.
Toujours dans le même sillage, le jeune communiquant demande à la jeunesse sénégalaise de s’intéresser à la chose publique, “on doit s’intéresser à la chose publique, nous présenter aux élections et convaincre les citoyens de voter pour nous”. A laissé entendre Willy.
selon Enquête, Mouhamed Moriba cissokho, la trentaine est à l’assaut de la commune de Diamniadio. Il n’est d’aucune organisation politique, sa conception de la chose politique est que “la place du jeune c’est de participer à la construction de la collectivité, de la nation. Et n’est pas à être utilisée pour faire le plein des salles où des meetings puis placé au banc de touche. Je m’engage à gérer la collectivité de Diamniadio, parce que j’estime qu’il est grand temps de rompre avec les anciennes pratiques qui consistent à laisser la pratique politique qu’aux adultes ou retraités. Je compte participer aux prises de décisions, être une voix et la ferveur de la jeunesse dans l’espace municipal”.
Par ailleurs, il est important de rappeler que l’implication de la jeunesse dans la vie politique du Sénégal n’est pas un phénomène récent. L’histoire politique sénégalaise a montré qu’elle est parsemée de mobilisations de jeunes au cours desquelles ils ont exprimé, par des formes violentes, de contestation ou par des discours vis -à -vis du pouvoir politique en place. Notamment “le cas du phénomène “bul faalé” ( en wolof, t’en fais pas”) dans les années quatre-vingt-dix où la jeunesse urbaine a posé des actes de dissidence politique et sociale grâce au puissant instrument de dénonciation sociopolitiques qu’est le rap. C’est également l’autre cas du mouvement “Y’en a marre” à la fin des années 2000 où ils ont contesté le régime du président Abdoulaye Wade, tirés de (La contribution des jeunes à l’alternance politique au Sénégal : Le rôle de “Bul faale” et de “Y’en a marre”) de Moda Dieng.
Durant toutes ces séries de crises et de contestations, la jeunesse a servi de bouclier pour des hommes politiques à accéder au pouvoir et par la suite, ils sont tous jetés dans les oubliettes.
Donc pour toutes ces raisons, certains jeunes ont compris et comptent prendre leur destin en main pour faire face à la gestion des choses publique au Sénégal.