La répression des voix anti-guerre continue en Russie. Plus de 12.700 personnes qui manifestaient sans autorisation contre l’intervention militaire en Ukraine ont été arrêtées. Selon l’ONU, ces personnes ont été arbitrairement arrêtées pour avoir organisé des manifestations pacifiques contre la guerre.
Cette vague répressive n’épargne pas les médias, qui sont tenus de « n’utiliser que des informations et des termes officiels ». A ce sujet, Michelle Bachelet s’est dite préoccupée par le recours à « une législation répressive qui entrave l’exercice des droits civils et politiques et criminalise les comportements non violents ».
« Des définitions vagues et trop larges – par exemple, de l’extrémisme ou de l’incitation à la haine – ont conduit à des interprétations juridiques qui ne sont pas conformes aux obligations de la Russie en matière de droits humains », a affirmé Mme Bachelet, rappelant qu’une nouvelle législation criminalisant les circonstances de “discrédit” des forces armées poursuit sur « cette voie inquiétante ».
Dans ce contexte, les libertés fondamentales et le travail des défenseurs des droits de l’homme continuent d’être mis à mal par l’utilisation généralisée de la loi de 2012 dite « sur les agents étrangers », comme en témoigne la fermeture judiciaire de deux organisations créées par le groupe de la société civile très respecté Mémorial.