La dernière édition du rapport Africa’s Pulse de la Banque mondiale, une analyse semestrielle des perspectives macroéconomiques de la région a été publiée ce mercredi. En effet, au Sénégal la croissance devrait ralentir à 4,4 % en 2022, contre 6,1 % en 2021.
Selon l’étude, la croissance du PIB réel devrait aussi rebondir fortement pour atteindre 8,5 % en 2023 et progresser encore à 10,6 % en 2024, affichant ainsi un dynamisme supérieur à celui d’avant la pandémie et au reste de la région. Ces chiffres proviennent du dernier rapport d’ Africa’ s Pulse de la banque mondiale.
« Ce ralentissement s’inscrit dans un contexte régional marqué par la persistance de nouveaux variants de la maladie à coronavirus (COVID-19), l’inflation globale, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et les chocs climatiques. La montée des cours mondiaux des matières premières, qui s’est accélérée depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, vient s’ajouter aux autres défis économiques de la région » a t-on lu dans le document.
Alors que les économies d’Afrique subsaharienne peinent à se relever de la récession de 2020 induite par la pandémie de coronavirus (COVID-19), la région est maintenant confrontée à de nouveaux défis économiques, exacerbés par l’invasion russe de l’Ukraine. Par conséquent l’étude prévoit une croissance de 3,6 % pour 2022, en baisse par rapport aux 4 % enregistrés en 2021 pour les pays subsaharienne.
Les analyses relèvent que la hausse des prix du carburant et des denrées alimentaires se traduira par une inflation à la hausse dans les pays africains. Sur ce, les personnes pauvres et les populations vulnérables seront les plus touchées, en particulier dans les zones urbaines.
Selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, les décideurs doivent se tourner vers des options innovantes comme la baisse ou la suppression temporaire des droits à l’importation sur les denrées alimentaires de base, pour venir en aide à leurs concitoyens.