Pour maîtriser le phénomène de la d’information dans les réseaux numériques, le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) a lancé une campagne de sensibilisation, ce jeudi. Sur une durée de quatre mois en collaboration avec Meta, le Cudis compte alerter sur les usages nocifs des réseaux sociaux comme la désinformation et haine qui risquent de nuire sur le long terme à la cohésion et la stabilité du pays.
Parti d’un constat général sur l’usage néfaste des réseaux sociaux, le président de CUDIS, Cheikh Tidiane Sy Al Amine affirme « ces réseaux ne sont pas assez utilisés, notamment au Sénégal, pour contrer les discours de haine et mieux promouvoir le modèle de coexistence au moment où plusieurs études montrent que les groupes extrémistes recrutent massivement sur les médias et réseaux sociaux, plus spécifiquement, sur le DarkNet ».
Toutefois, cette mauvaise usage de cet outil devenu incontournable dans la vie quotidienne d’aujourd’hui renferme des conséquences dont le président du Cudis nous révèle « cette situation fait courir à la stabilité du pays, un mécanisme d’anticipation et de gestion sur les sources de conflits a été imaginé par le Cadre, avec des procédures d’intervention bien définies».
A ce propos, le président de CUDIS juge utile de rappeler qu’ « au moment où les grandes dictatures censurent les presses traditionnelles de leurs pays, les réseaux sociaux deviennent des modes non seulement de communication mais aussi d’organisation ». Citant ainsi l’exemple des Printemps arabes. Rappelant également que c’est via un simple groupe Facebook qu’est né le mouvement des Gilets Jaunes en France.
La chance du Sénégal, souligne t-il « a toujours été la coexistence pacifique et la bonne entente entre ses différentes communautés religieuses. Une « exception sénégalaise » qui risque toutefois d’être de plus en plus malmenée et remise en cause par certains germes de conflits récurrents qui, mal gérés ou négligés, peuvent susciter, dans le long terme, des tensions ou même des dissensions durables et préjudiciables au vivre ensemble », craigne le Cudis .
A noter que cette campagne va durer 4 mois et va donner l’occasion de passer « des spots de conscientisation sur tous les médias et les réseaux sociaux. »