Pour lutter contre la cherté de la vie, le chef de l’Etat a engagé des concertations dans différentes commissions, pour un rapport final des besoins de la population.
Ce document de 109 pages, loin d’être exhaustif car ne comportant pas les rapports de toutes les commissions, donne un aperçu du travail abattu depuis trois semaines par les acteurs de plusieurs secteurs qui tracent la voie à l’Etat du Sénégal qui veut alléger le coût de la vie des sénégalais. Ceci reste alors le «priorité des priorités» pour le président Macky Sall.
Le plan anti inflation envisagé par le chef de l’Etat du Sénégal devra partir du rapport final sur les concertations sur la cherté de la vie. Un document de 109pages est sorti de ce conclave, regroupant les manquements dans l’école, l’université, la santé, les denrées, les importations, les exportations, le loyer, entre autres secteurs. Après examen, chacune des 18 commissions a formulé des recommandations. Des mesures immédiates ou structurelles ont été suggérées à l’Etat qui cherche les moyens de préserver le pouvoir d’achat des populations dans ce contexte mondial socio-économique intenable.
Pour le loyer, la commission éponyme a formulé 11 recommandations, dont une d’application immédiate, devant aboutir à la baisse du prix du loyer. Il s’agit de procéder à des baisses segmentées par catégories. Une première catégorie dont le prix est plafonné à 150.000f, une deuxième allant de plus de 150.000f à 500.000f et une dernière qui concerne les loyers de plus de 500.000f. Cette mesure a légiférer par un décret présidentiel devra être portée par le ministère du commerce, de la consommation et des petites et moyennes entreprises et la primature. Son entrée en vigueur est fixée sur une échéance préférentielle au 1er janvier 2023.
Cinq mesures et de multiples suggestions sont issu de ce conclave pour alléger le fardeau des parents en ce qui concerne les fournitures scolaires. Entre les coûts élevés des fournitures scolaires, l’absence de réglementation sur les tarifs et leur caractère disparate (pour les écoles privées), il y avait de quoi plancher sérieusement sur la question de l’éducation. La révision de l’arrêté N43-77 dans le sens d’une réduction du plafond de 10000f et la suppression de tous les frais accessoires à été décidé mais aussi une régulation de l’activité des institutions privées( payants) dans les universités publiques et les écoles de formation professionnelle et technique pour une baisse des tarifs.
Pour le RIZ des mesures urgentes et à long terme s’imposent. De ce fait, les membres de la commission recommandent : concernant le riz brisé importé, le remboursement des surestaries par l’Etat aux importateurs. Pour le riz local, ils plaident la fixation du prix du riz paddy, la baisse du taux d’intérêt sur le fond de commercialisation du paddy. Une bonne mise en œuvre de la subvention de 32fr au Kg de paddy.
Pour le SUCRE, des propositions favorables à la CSS et une réduction des frais de transit de 12000 à 3000FCfa. Et le LAIT la suspension de Tva, qui est une des attentes des acteurs du secteur.
Mariama Diallo