L’État a sévi et plonge dans de profond ténèbres l’avenir politique du leader de Pastef/Les Patriotes. C’est comme si le ciel était tombé sur la tête de Ousmane Sonko. Pendant qu’il était placé sous mandat,son parti Pastef/Les Patriotes a été dissout express par le ministre de l’Intérieur, un ensemble de facteurs qui compromettent sa participation à la Présidentielle de 2024. Ce n’est pas tout, son poste de maire de Ziguinchor est remis en cause par certains. Ces derniers agitent l’article 135 du Code général des collectivités territoriales qui stipule, «lorsque le maire ou tout autre conseiller municipal est condamné pour crime, sa révocation est de droit».
Les chefs d’accusation retenus à l’encontre de Ousmane Sonko par le procureur de la République, Abdou Karim Diop, (appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste…), renvoient tous à des crimes qui devront être jugés devant la Chambre eriminelle. En d’autres termes, Sonko risque de perdre son fauteuil d’édile de la ville de Ziguinchor, s’il est condamné. L’article 135 ajoute que «les maires et ad- joints, après avoir été entendus ou invités à fournir des explications écrites sur les faits qui leur sont reprochés, peuvent être suspendus par un arrêté du ministre chargé des Collectivités locales pour un temps qui n’excède pas un mois et qui ne peut être porté à trois mois que par décret. Ils ne peuvent être révoqués que par décret, l’arrêté de suspension et le décret de révocation doivent être motivés».
«Rien à voir avec ses fonctions de maire.. »
Une kyrielle de facteurs repoussés par le spécialiste en décentralisation Amadou Sène Niang, selon qui la révocation ne saurait être convoquée, d’autant plus que les faits reprochés à Ousmane Sonko ne sont pas liés à sa fonction de maire. Dans les colonnes de l’Observateur, l’expert en décentralisation de justifie. « Ma conviction, qui est aussi l’esprit de la loi, c’est qu’il ne doit pas perdre son mandat de maire. Pour être révoqué, il faudrait que les fautes aient été commises dans l’exercice de sa fonction de maire, c qui n’est pas le cas», explique-t-il. Et au cas où il serait emprisonné, Ousmane Sonko conserverait son mandat, peu importe la durée de la peine à purger, indiqu madou Sène Niang. «Comme ce fut le cas avec Idrissa Seck, quand il a été em isonné dans l’affaire des chantiers de Thiès, il est resté maire de Thiès. De même que l’actuel maire de Keur Massar, donc Sonko pourra rester maire jusqu’à la fin de son mandat, même en étant en prison ».