PAR ABDIEL
L’opération semble être bien réfléchie. Anticiper sur les événements pour amoindrir des coûts supplémentaires. A moins de quatre mois de l’élection présidentielle du 25 février prochain, le Sénégal anticipe sur les besoins du pays en finances publiques pour l’année 2024 et porté par le Plan Sénégal Émergent (PSE).
En outre, au vu du niveau d’endettement actuel du Sénégal, des incertitudes qui pèsent sur l’année électorale 2024, des factures susceptibles d’influencer la possibilité d’un défaut de paiement et les variables qui pourraient limiter la capacité du pays à respecter les échéances de remboursement des emprunts, tout un ensemble qui pourrait accroître les primes de risque sur les emprunts, l’État a opté pour la carte de l’anticipation.
Toutefois, le Sénégal compte emprunter 977 millions de dollars Us ( environ 604, 76 milliards FCFA au taux du dollar hier soir) supplémentaires cette année 2023 pour couvrir ses besoins en 2024.
Aussi, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, apprend que le Sénégal s’est organisé pour pouvoir lever tôt certains de ses besoins de financement pour l’année 2024 afin d’éviter une prime de risque potentielle dont la plupart des pays africains emprunteurs souffrent pendant les années électorales. << Le Sénégal empruntera environ 604,7milliards FCFA supplémentaires en 2023 pour répondre aux besoins du service de la dette au cours des quatre premiers mois de l’année 2024.