Les couches jetables pour bébés contiennent certaines substances chimiques. Cela présente des risques sanitaires selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’entité propose en effet, le renforcement la réglementation relative aux couches pour bébés Surtout en ce qui concerne la composition chimique qu’il faut tout simplement interdire.
En janvier 2019, les experts de l’agence avaient en effet identifié plusieurs substances préoccupantes parmi lesquelles des hydrocarbures aromatiques polycycliques (dérivés pétroliers) ainsi que des dioxines et furanes (polluants persistants dans l’environnement issus des procédés de combustion des aliments). Ces substances chimiques sont préoccupantes de par leurs effets néfastes sur la santé avec augmentation du risque de cancer, effets de perturbateurs endocriniens et neurotoxicose.
Si les concentrations mesurées dans les couches jetables restent inférieures aux seuils fixés par la réglementation, les bébés y sont exposés directement par la peau en permanence, de jour comme de nuit. A cette exposition s’ajoute l’exposition à ces mêmes substances via les jouets, l’alimentation ou les produits d’hygiène.
Une règlementation des couches jetables bientôt renforcée
L’Anses souhaite propose de mettre en place une restriction REACH qui apparaît comme la mesure réglementaire la plus appropriée pour réduire ces risques. Le terme REACH (Registration, Evaluation and Authorisation of CHemicals) désigne un règlement adopté en 2006 par le Parlement et le Conseil européens.
Une consultation nécessaire des parties prenantes
Mais la préparation de ce dossier de restriction implique une consultation des parties prenantes afin qu’elles soumettent leurs commentaires. L’objectif affiché consiste en effet à récolter un maximum d’informations utiles concernant l’exposition des nourrissons aux substances incriminées. Il s’agit aussi de l’utilisation des substances identifiées comme préoccupantes, des informations sur les alternatives possibles. Ces informations sont en effet indispensables pour mener à bien l’évaluation scientifique soutenant le dossier de proposition de restriction. Pour l’heure, la vigilance reste de mise pour les jeunes parents qui sont de plus en plus nombreux à se laisser séduire par les alternatives écologiques aux couches jetables.