Au Sénégal, la prévalence de l’hépatite B est inquiétante atteignant la barre de plus de 10%. Selon les spécialistes de la maladie, les complications de l’infection chronique liées à l’hépatite B entraînent plus de dommages que l’infection par le VIH. A cet effet, une prise de conscience des populations s’impose pour la prévention de la maladie à travers la vaccination qui reste faible chez les adultes.
décès liés aux complications de l’hépatite B, notamment le cancer du foie. Il a en outre indique que :« c’est une maladie méconnue avec des délais de diagnostic tardifs, qui viennent à un stade avancé et tout cela peut être prévenu par le dépistage ».
Selon les estimations nationales sur ce fléau, le Sénégal est devenu une zone de forte endémie en Afrique si on se base sur la norme de l’organisation mondiale de la santé indiquant, «les pays qui ont une prévalence de plus de 8 % comme la plupart des pays de l’Afrique Subsaharienne, de l’Asie du Sud Est sont des pays endémiques». Aujourd’hui avec 10% de prévalence, il est noté qu’un Sénégalais sur dix est porteur chronique de l’antigène et donc infecté par l’hépatite B.
L’hépatite B est provoquée par un virus, le virus de l’hépatite B (VHB). Ce virus est très contagieux selon les professionnels de santé de ladite maladie. Le virus qui peut survivre pendant une semaine à l’air libre, l’est dix fois plus que celui de l’hépatite C et cent fois plus que celui du VIH/sida. Le virus de l’hépatite B se transmet par contact avec le sang d’une personne infectée et ses sécrétions comme le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel. La transmission peut également résulter d’injections à risque ainsi que de mauvaises pratiques de lutte contre les infections pendant les interventions médicales, chirurgicales et dentaires, d’une transmission sexuelle chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et de dons de sang réalisés sans dépistage. Une personne non vaccinée peut être contaminée par une relation sexuelle vaginale, anale ou buccogénitale non protégée .
Dans le domaine de la prévention, le Sénégal a réussi le pari de la prévention chez les nouveau-nés. Aujourd’hui, presque tous les enfants qui naissent dans les établissements de santé sont vaccinés de l’hépatite B dans les 24 h qui suivent la naissance. Une manière de les protéger contre la maladie et ces complications, mais aussi de mettre en œuvre cette directive de l’Oms.