Le président de la République a appelé, mercredi en Conseil des ministres, à une attention particulière du gouvernement pour la crise du secteur de la presse. Il a demandé à ses collaborateurs de veiller à l’application intégrale du code de la presse et à garantir le bon fonctionnement des entreprises de presse.
Lors de la réunion, Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité d’un “dialogue rénové” avec la presse nationale, affirmant que la situation actuelle requiert des mesures de redressement appropriées. Il a insisté sur le fait qu’une presse professionnelle et respectueuse de l’État de droit est un pilier essentiel de la démocratie.
Le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, a rapporté que le chef de l’État a demandé au ministre de la Communication d’assurer la stricte application du code de la presse. Faye a également appelé à un bon fonctionnement des entreprises de presse, tout en encourageant une ouverture et une concertation continues pour respecter les cahiers des charges signés.
En réponse à cette crise, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS) a organisé une “journée sans presse” mardi pour protester contre le “blocage des comptes bancaires” de certaines entreprises de presse. Le CDEPS a dénoncé la saisie de matériel de production et la rupture illégale des contrats publicitaires entre l’État et ses membres, ainsi que le gel de l’aide à la presse. Selon le CDEPS, ces actions seraient dues au non-paiement des impôts par des entrepreneurs privés des médias.
Durant cette journée de protestation, seules les entreprises de presse du secteur public et quelques-unes du secteur privé ont pu diffuser leurs programmes normalement.
Stephen Massima LVC