Fadiouth ou l’ile aux coquillages, reine du royaume de Fasna, est une des plus grandes passes pour traverser la lagune Mama Nguedj .

Et tout autour, des bras de mer, des palétuviers, d’autres petites îles au milieu de la mangrove avec une population est composée, dans sa grande majorité, de Sérères .
Lors de son passage à Fadiouth Maysa waly a trouvé des gens sur l’île probablement des sérères.
La bonne cohabitation a fait les noms socé ou diola sont des prénoms sérères. Les chrétiens sont les plus nombreux et les musulmans représentent à peine 5 % de la population sur les 10 000 âmes que compte l’île aux coquillages.
Cette île a la particularité d’être constituée de coquilles de mollusques consommées par les chasseurs-cueilleurs de l’Antiquité au VIIème siècle, puis par les Sérères qui colonisèrent cette côte au XIème siècle.


Les coquillages ont également servi de mortier pour les maisons. Lorsque le soleil tape, les petites ruelles labyrinthiques jonchées de coquillages en deviennent presque aveuglantes.
Les allées sont jalonnées de petites boutiques, dont certaines enseignes reprennent avec humour les slogans de la grande distribution française : « Ecrase les prix », « La vie moins chère ».
Fadiouth est divisée en six quartiers, régis par un conseil de sages et chacun, sous la protection d’un saint ou d’une sainte. On y visite son église et sa mosquée, proches l’une de l’autre et symboles de la bonne entente entre les deux communautés religieuses. On fait également une halte devant le baobab multi-centenaire et devant les maisons à palabres.
Les lignées maternelles que nous y trouvons sont : les «Faata-Faata, Yokam, Diakhanora, Fedior, Diani-Diani, Simala, Soos, Laboor, Siwagna ». La vie est ici rythmée par l’agriculture et la pêche aux poissons et aux coquillages, notamment celle des coques ramassées chaque jour pour les femmes à marée basse.
Des cochons se promènent au bord du rivage.
L’autre particularité de Fadiouth est son cimetière mixte chrétien et musulman, relié à l’île par un second pont en bois. Les tombes, ensevelies de coquillages, sont plantées d’une croix blanche.

De cet ilot vallonné et émaillé de nombreux baobabs, on jouit d’une belle vue à 360° sur la lagune, les petites îles environnantes et la mangrove, en direction du Sine Saloum. Il s’en dégage une atmosphère paisible et sereine.