Le Général Birame Diop ministre des Forces Armées du Sénégal, a présidé ce mardi 28 janvier2025 , la cérémonie d’ouverture de l’Atelier Régional de Formation sur la Protection des Biens Culturels. Tout en souhaitant un excellent séjour à Dakar aux invités et en formulant des vœux de plein succès à vos travaux, il déclare ouvert l’atelier civil et militaire sur la protection des biens culturels au titre de la Convention de la Haye de 1954.
Ce séminaire intensif de deux jours a été conçu pour vous dispenser les connaissances théoriques et les savoir-faire pratiques requis pour mener à bien vos actions en faveur de la sauvegarde du patrimoine.
En étudiant en profondeur la Convention de La Haye, vous acquerrez un socle juridique solide, indispensable pour appréhender la complexité des enjeux liés à la protection des biens culturels en temps de conflit armé. Les panels de discussion, les exercices pratiques et les visites de terrain vous permettront, quant à eux, de développer des compétences concrètes et de mettre en œuvre les connaissances acquises.
«Je vous exhorte donc vivement à profiter pleinement de cette opportunité unique de renforcer vos capacités et celles des structures que vous représentez. La diversité des profils représentés ici, militaires et professionnels du patrimoine, rend bien compte de la nécessité d’une approche interdisciplinaire et interministérielle pour faire face à la problématique de la protection des biens culturels .
Les Forces armées, plus généralement les forces de défense et de sécurité, jouent un rôle primordial dans l’application de la Convention de 1954 et de ses protocoles. Elles ont pour mission de mener des opérations militaires en respectant le droit humanitaire, et parallèlement de contribuer activement à la sauvegarde du patrimoine. D’ailleurs, la Convention de La Haye impose aux Etats de préparer, dès le temps de paix, des structures spécialisées au sein de leurs forces armées, chargées de veiller au respect des biens culturels.
Ces structures sont investies d’une mission de conseil, de surveillance et, le cas échéant, d’intervention pour protéger les sites, les monuments et les œuvres d’art. Par conséquent, la collaboration entre les forces de sécurité et les autorités civiles chargées de la sauvegarde du patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel, culturel ou naturel, est donc essentielle. En effet, la coopération civil et militaire permet, dès le temps de paix, d’élaborer des plans de protection adaptés à chaque contexte et de mettre en œuvre des mesures de prévention efficaces.
Je puis vous assurer que militaires et professionnels du patrimoine sont tous unis par un même objectif : transmettre aux générations futures un héritage intact. Car il ne s’agit pas seulement de protéger des objets, mais de préserver l’expression d’une identité et d’une histoire» a-t-il déclaré.
«L’Etat du Sénégal, et je m’exprime sous le contrôle de Madame le Ministre chargé de la culture, accorde une place importante au patrimoine. D’ailleurs, la valorisation et le développement du patrimoine culturel constituent un des objectifs stratégiques listés dans la stratégie nationale de développement 2024-2029.
Cet atelier, du fait de sa dimension sous-régionale, cadre également avec notre vision sur la nécessité d’une approche concertée des défis communs à nos différents pays. Il se conforme parfaitement à notre credo d’engagement panafricain pour la résolution de ces défis. C’est pourquoi l’Etat du Sénégal, à travers le Ministère des Forces armées et celui chargé de la Culture, a apporté un soutien sans réserve à cette initiative du BREDA» précise le Ministre Forces Armées.
Remerciant ainsi Monsieur le Directeur régional, le Général Diop a tenu à saisir cette opportunité réitérant ainsi la disponibilité du Ministère des Forces armées, à poursuivre ce partenariat dans le cadre du programme thématique « Promouvoir le Patrimoine pour la Paix en Afrique de l’Ouest », «je tiens à saisir cette opportunité pour vous réitérer la disponibilité du Ministère des Forces armées, poursuivre notre partenariat dans ce cadre sur lequel nos équipes continuent de travailler en vue d’intégrer des modules de formation dans les curricula de nos écoles militaires.
Je voudrais conclure en soulignant que la protection des biens culturels est plus qu’un impératif juridique. C’est un impératif moral».
La présence de participants de divers horizons à cet atelier est une affirmation de notre volonté de renforcer la coopération internationale et les capacités de nos différents pays dans la défense de notre héritage commun. En agissant ainsi, nous contribuons non seulement à enrichir notre propre présent, mais aussi à façonner un avenir plus respectueux de la diversité culturelle à travers le monde.