Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé ce vendredi devant l’Assemblée nationale le lancement imminent d’une seconde phase de mesures visant à réduire le coût de la vie au Sénégal. Cette initiative fait suite à une première phase lancée en juin dernier. « Nous lancerons bientôt cette deuxième phase, et le président de la République fera une annonce officielle concernant la réduction des prix pour les Sénégalais », a précisé le chef du gouvernement lors de la séance des « Questions d’actualité au gouvernement ».
Cette déclaration a été faite après une question du député de Gossas, Adama Diallo, qui a interrogé le gouvernement sur la hausse des prix et la suppression des subventions, en lien avec le rapport publié par la Cour des Comptes. En réponse, le Premier ministre a assuré que la deuxième phase de réduction des prix serait mise en œuvre « dans un climat de sérénité », grâce à des partenariats avec des acteurs nationaux et internationaux, ainsi que des réductions sur la chaîne d’approvisionnement. À titre d’exemple, il a évoqué l’importation de riz et d’autres produits alimentaires.
« Nous avons toujours soutenu que la solution à long terme réside dans la production locale, car l’importation nous rend vulnérables aux fluctuations des marchés mondiaux et aux chocs extérieurs », a rappelé Ousmane Sonko.
Le Premier ministre a également mis en avant les efforts importants du gouvernement pour réduire les prix des produits de première nécessité. Malgré un contexte économique difficile et un héritage marqué par les faiblesses du pays, il a souligné l’engagement du président de la République à négocier des mesures de réduction des prix avec les secteurs producteurs. « Le gouvernement a accepté de nombreuses concessions, y compris la suppression de certaines taxes sur des produits, qui initialement devaient financer d’autres projets », a-t-il ajouté.
Concernant les hausses de certains produits, M. Sonko a dénoncé les comportements « inacceptables » de certains acteurs économiques, tout en assurant que les services de contrôle économique du ministère du Commerce restaient vigilants malgré des moyens limités.
Sur le volet économique, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a annoncé une réforme en préparation du Code général des impôts. Cette réforme visera à intégrer davantage les secteurs à fort potentiel économique dans le système fiscal, afin de renforcer les ressources publiques et soutenir le développement national.