L’association J-GEN Sénégal et ses partenaires ont organisé en prélude à la célébration de la journée internationale de la femme,une mobilisation nationale pour faire un plaidoyer national contre les violences que subissent les femmes et les filles.
Maimouna Astou Yade, directrice exécutive précise qu’il s’agit d’une discussion pour contribuer de façon efficace à l’élimination des violences sexuelles et sexistes contre les filles et les femmes. Rappelant que J-GEN Sénégal est une association qui assume cette casquette,« notre mobilisation est populaire et elle constitue pour nous une riposte féministe », « ce que nous voulons vraiment c’est de faire remarquer que c’est une riposte féministe et collective contre les violences sexuelles » a-t-elle déclaré . Le 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes et on ne saurait l’assimiler à une fête « c’est une façon également pour nous de dire que cette journée du 8 mars n’est pas un jour de fête mais un jour de revendications. Il est important de revenir sur les défis et enjeux en matière de droit des femmes mais également sur comment nous pouvons engager toutes les communautés.
Mme Yade déclare que des actions urgentes, collectives doivent être engager par les acteurs religieux, communautaires, les femmes, les hommes alliés et le gouvernement ainsi que les partenaires financiers et techniques particulièrement les partenaires de la société civile sénégalaise afin que dès maintenant nous disons stop à toutes ces violences sexuelles et sexistes». La révision du code de la Famille qui selon elle est un des revendications impératif « il y a énormément de dispositions discriminatoires à l’égard des femmes et des filles dans le code de la Famille »,es femmes membres de l’association J-GEN Sénégal trouvent que la question de l’autorité parentale et du refus de paternité sont autant de problématiques auxquelles les femmes font face. Ainsi, Mme Yade rappelle qu’il urge pour l’Etat du Sénégal de prendre ses responsabilités pour contribuer à mettre en place un code de la Famille équitable et juste.
Dr Rokhaya Diakhaté, directrice de la Famille et la protection des groupes vulnérables au ministère de la Famille et des Solidarités a présidé cette cérémonie et a rappelé que l’Etat du Sénégal est très conscient de la situation que vivent les femmes et que des dispositifs seront mis en place pour les accompagner. Elle déclare que « Dans le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 6 mars nous avons vu que le Président de la République a donné des instructions fermes pour que les femmes soient protégées, pour qu’on les autonomise et qu’on les accompagne. Une femme qui a été bien formée, qui a acquis une certaine autonomie n’est jamais victime de violence. Donc, le Président de la République et tout le gouvernement en sont conscients et ils sont en train de faire tout ce qui est possible pour contrer ces violences là surtout en milieu familial et c’est pour cela qu’il y a eu l’avènement du ministère de la Famille parce que c’était le ministère de la Femme. Aujourd’hui, il y a une nouvelle orientation portée sur la famille pour ne laisser personne en rade».
Une journée nationale de mobilisation des femmes a également permis à l’assistance de suivre une belle et émouvante prestation du ballet national le Kayor et l’ensemble lyrique traditionnel du Théâtre Daniel Sorano sur « Nder En Flammes» une prestation orientée vers le pouvoir l’ultime sacrifice des femmes de Nder.