Mansour Faye , ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, est sorti de son silence. Dans une grande fermeté il a rejeté les accusations portées contre lui.
« Il est vrai que dans le rapport, le vérificateur a indiqué que mon ministère a utilisé 399 millions tirés sur des fonds de calamités qu’on n’avait pas droit d’utiliser. Mais s’il n’a pas trop insisté là-dessus, c’est parce qu’utiliser de l’argent sans pour autant justifier son utilisation, l’administration n’en tient pas rigueur. Mais je tiens à rappeler, la situation, le contexte que nous faisions face en cette période. Un contexte spécial et il y avait même un décret qui a supprimé toutes les procédures de marchés publics. Quand une situation se présente, il n’y a plus de procédures » déclare-t-il. « Quand la manipulation et la désinformation deviennent le quotidien d’un régime, il est de mon devoir de faire la lumière sur la vérité concernant la prétendue surfacturation du prix du riz et la gestion du fonds de calamité dans le rapport COVID-19 », « les 399 millions en question », poursuit Mansour Faye « effectivement c’était des fonds de calamité, c’est mentionné sur le rapport et le DAGE l’a dit au vérificateur, que moi Mansour Faye Ministre à l’époque j’avais demandé à ce que ces fonds ne soient pas touchés avant la signature des textes qui l’organisent. Mais il fallait utiliser l’argent pour le démarrage de distribution de l’aide alimentaire…» « Il est essentiel que nos compatriotes comprennent les véritables enjeux de cette affaire.
J’estime de mon devoir de rétablir la vérité face aux contrevérités véhiculées par certains acteurs politiques .» Mansour Faye face aux soupçons de surfacturation soulevés par la Cour des comptes, parle de « véritable forfaiture » et considère que les accusations sont motivées par des considérations politiques.