Urgences panafricanistes se sont rencontrés dans un hôtel de la place. En effet, cette rencontre est une mobilisation internationale et simultanée dans plusieurs pays d’Afrique et dans les Caraïbes pour appeler à la rupture contre le franc CFA qui est une monnaie coloniale mais également à la rupture des accords coloniaux de façon générale et au Sénégal.
Il s’agit notamment de dénoncer le franc CFA mais aussi les accords de coopération militaire avec la France.
“Sur la question du franc CFA, nos autorités se sont prononcées là-dessus. Nous avons salué leur posture à ce niveau, nous les invitons à joindre l’acte à la parole parce que nous considérons que lorsque vous avez une politique souverainiste et que vous voulez mettre en place, vous voulez atteindre votre souveraineté. L’une des priorités et des urgences c’est de changer cette monnaie” souligne Khadim Mbacké Sall Coordinateur urgence panafricaniste Sénégal.
Selon lui, c’est une monnaie qui a été mise en place par la France pour contrôler notre économie. D’ailleurs, c’est ce qui fait que nous avons tous les pays qui utilisent aujourd’hui le franc CFA une balance commerciale déficitaire. Donc, aujourd’hui ces membres disent que c’est une urgence le changement de cette monnaie.
La deuxième chose, selon M.Mbacké, c’est la question des accords de coopération militaire avec la France, il y a quelques mois, le président Bassirou diomaye Faye annoncé que pour des raisons de souveraineté, le Sénégal allait fermer les bases militaires étrangères présentes sur le territoire. “Nous avons tous salué l’initiative. Et malheureusement le 4 avril dernier, il a annoncé qu’il n’y aurait pas de rupture dans les accords de coopération.
Nous, nous considérons que fermer les bases militaires et ne pas rompre les accords en réalité, ce n’est pas de la rupture c’est uniquement des réformes parce que les accords de coopération en réalité, c’est ce qui permet à la France d’être présente en Afrique à travers notamment les conseils militaires, à travers la formation de nos soldats par la France mais également à travers les partages d’informations et de renseignements entre nos deux pays” martèle t-il.
“Nous notre discours c’est qu’ on ne négocie pas avec l’impérialisme occidental encore moins avec la France. Cette dernière est dans une dynamique de vouloir se reconstituer en Afrique” ajoute le coordonnateur.
C’est dans ce sens que les panafricanistes invitent les autorités à rompre définitivement ses accords de coopération militaire avec la France et il n’y a que dans ce sens qu’ils pourront parler de rupture.
“Celà fait maintenant plusieurs années que nous menons ce combat. Ce combat pour la souveraineté africaine contre les accords de coopération militaire, contre le franc CFA donc ce n’est pas aujourd’hui que nous allons arrêter” nous dit Mbacké Sall.
Ces membres avaient un grand espoir en ce régime parce que justement c’est la première fois au Sénégal qu’un régime se réclame du panafricanisme et appelle à la rupture systémique avec le système précédent.
“Nous avions un grand espoir, mais si aujourd’hui on voit que le chemin pris n’est pas le chemin auquel nous nous attendions la première chose à faire c’est d’alerter. Actuellement, nous sommes dans une dynamique d’alerter mais nous disons quand même que dans les jours à venir nous prévoyons des mobilisations que ce soit au Sénégal mais partout en Afrique parce que notre logique est la même nous nous battons contre l’impérialisme occidentale partout en Afrique et pour la souveraineté et pour l’unité africaine” il continue” nous continuons à nos mobilisations toujours pour exiger de nos autorités la rupture de ces accords” ajoute t-il.
Bénédicte Sagna