Vivement inquiet face au traitement réservé à certains détenus accusés d’infractions flagrantes, notamment les délits d’opinion, le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP) hausse le ton. Dans un communiqué transmis à la presse, le FRAPP déclare que « les détenus pour des “délits d’opinion” doivent être jugés sans délai. »
« Nous réaffirmons avec force notre position constante : les délits d’opinion ne sauraient justifier des instructions judiciaires prolongées. Lorsqu’il s’agit de faits constituant une infraction flagrante, la justice doit agir avec célérité, sans détour ni considérations extérieures », se veulent-ils clairs, les camarades de Guy Marius Sagna qui assure avoir connu cette pratique, pour l’avoir subie dès le premier mandat de l’ancien régime, « à travers la préférence du parquet pour les procédures d’information judiciaire au détriment du flagrant délit, y compris pour les infractions pourtant manifestes. »
Et le FRAPP de rappeler que les forces progressistes du Sénégal se sont toujours élevées contre ces méthodes, qui risquent « d’entacher la crédibilité de la justice et d’éroder la confiance des citoyens dans l’État de droit. Donc, « Il est aujourd’hui impératif que le législateur révise le code de procédure pénale en matière de modes de poursuite, en imposant au parquet le recours systématique au flagrant délit pour toute infraction flagrante, notamment les délits d’opinion – à l’instar du traitement obligatoire de l’information judiciaire en matière criminelle », préconise-t-on.
Selon le Front anti-impérialiste, « Le renvoi en flagrant délit prévient les détentions préventives abusivement longues et contribue à désengorger les maisons d’arrêt. »