Le Parti Socialiste (PS) a exprimé, ce 10 juillet, sa « vive préoccupation » face à ce qu’il qualifie de dérives autoritaires de la part du nouveau régime. Dans un communiqué officiel, la formation politique dénonce une série d’intimidations visant notamment les professionnels des médias, les chroniqueurs et les porteurs d’opinion.
Le PS cite plusieurs cas récents pour étayer ses accusations : les convocations policières et arrestations de figures publiques telles qu’Abdou Guer, Moustapha Diakhaté, Bachir Fofana, et plus récemment Badara Gadiaga. Selon le parti, ces actions s’inscrivent dans une logique de « volonté manifeste de bâillonner les libertés démocratiques ».
Le communiqué revient également sur les propos tenus par le Premier ministre Ousmane Sonko à l’encontre de la magistrature, à la suite d’une décision de la Cour suprême dans une affaire privée. Le PS estime que ces attaques « violentes » confirment une tendance autoritaire déjà perceptible dans la gouvernance de Sonko.
Fidèle à ses principes républicains, le Parti Socialiste affirme condamner toute tentative de remise en cause des libertés fondamentales garanties par la Constitution, qu’il considère comme des acquis obtenus au prix de longues luttes. Il réaffirme par ailleurs sa solidarité avec les victimes de ces « dérives » et son engagement pour un État de droit « où les institutions sont au service du peuple et non d’un camp politique ».