La mortalité maternelle au Sénégal connaît une baisse annuelle moyenne de 8 %, selon les chiffres présentés par Dr Amadou DOCOURE, directeur de la Santé de la mère et de l’enfant, lors du 11ᵉ congrès de la Société sénégalaise de pédiatrie (SOSEPED), ouvert le 17 juillet à Dakar, rapporte Le Soleil. Le thème de cette édition est consacré aux « Actualités en infectiologie pédiatrique ».
Dr DOUCOURE a souligné que malgré les progrès – avec 92 % des accouchements réalisés dans des structures de santé et assistés par un personnel qualifié – le rythme de réduction reste insuffisant pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030. Il faudrait, selon lui, atteindre un taux de réduction annuelle de 12 %.
Le ratio de mortalité maternelle est passé de 392 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 153 en 2023, selon les Enquêtes démographiques et de santé. Toutefois, la mortalité néonatale reste élevée, à 23 décès pour 1 000 naissances vivantes, tout comme la mortalité infanto-juvénile (40 pour 1 000).
D’après le quotidien national, pour inverser cette tendance, le ministère de la Santé prévoit l’introduction de dispositifs de détection précoce des hémorragies post-partum. Ces dernières sont responsables de 40 % des décès maternels, a rappelé la pédiatre Ramatoulaye DIAGNE, qui a plaidé pour un meilleur approvisionnement en sang dans les hôpitaux et la création de laboratoires régionaux à Saint-Louis, Thiès, Kaolack et Ziguinchor. Elle a également appelé au recrutement de 500 sages-femmes pour renforcer le personnel de santé dans les zones les plus touchées.