La Grèce est l’une des principales portes d’entrée de l’immigration vers l’Europe. Le gouvernement conservateur veut durcir sa politique antimigratoire avec des mesures drastiques détaillées par son ministre en charge de ce sujet brûlant.

Un message antimigratoire clair. Nouveau ministre de l’Immigration du gouvernement grec, Thanos Plevris a accordé une interview au Daily Mail ce lundi 21 juillet. Dans le média anglais, le membre de Nouvelle Démocratie, parti conservateur au pouvoir, affiche sa politique stricte alors que la Grèce connaît plusieurs vagues d’immigration. «Ne venez pas ici. Nous vous mettrons en prison ou vous renverrons chez vous», prévient Thanos Plevris.
Depuis son intronisation fin juin, de nombreux migrants ont débarqué en Crète. Au moins 10.000 migrants ont atteint l’île grecque la plus au sud de la Méditerranée. «Il s’agit principalement d’hommes âgés de 18 à 30 ans, migrants économiques. Nous ne sommes plus un hôtel», indique le ministre avant de préciser que «beaucoup viennent de pays sûrs, comme l’Égypte, le Pakistan et le Bangladesh».
«Ils doivent se préparer à cinq ans de prison ou À un billet de retour»
Pour dissuader l’arrivée de nouveaux migrants, Thanos Plevris avertit des conséquences d’une entrée illégale en Grèce : «Nous leur disons maintenant que s’ils arrivent illégalement en Grèce par bateau, ils ne doivent pas espérer l’asile, mais se préparer à cinq ans de prison ou à un billet de retour».
«Les Grecs, comme le reste de l’Europe, veulent aider les vrais réfugiés, mais nous ne nous laisserons pas prendre pour des imbéciles. C’est la fin du conte de fées selon lequel ceux qui arrivent en Grèce et en Europe en nombre incroyable sont tous des femmes et des enfants», explique-t-il toujours dans les colonnes du Daily Mail.
des conditions de détention strictes
Le ministre de l’immigration vise particulièrement la Libye, pays africain le plus proche de la Crète avec l’Égypte, et qui retient un nombre important de migrants. «Notre gros problème aujourd’hui, c’est la Libye et ceux qu’elle envoie (…) Si nous continuons à rester les bras croisés, cela ne finira jamais. Trois millions de migrants se massent aujourd’hui en Libye». Des navires pouvant contenir jusqu’à 300 personnes débarquent depuis ce pays.