L’homme d’affaires Mouhamad Dieng est visé par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) pour des soupçons de blanchiment de capitaux et de fraude fiscale. Le document, transmis à la justice, met en lumière des liens troubles entre Dieng, la Loterie nationale sénégalaise (LONASE) et plusieurs sociétés opérant dans les jeux en ligne, l’immobilier, la location de véhicules et une fondation caritative.
La CENTIF pointe du doigt des contrats douteux, des flux financiers opaques et un patrimoine jugé disproportionné par rapport aux revenus déclarés de Mouhamad Dieng. Ce patrimoine comprend des immeubles, des terrains, une flotte de 45 véhicules et du matériel de Sonorisation évalué à 250 millions FCFA. L’utilisation de sa fondation pour des dons suspects, assimilés à du blanchiment d’argent, est également mise en cause. L’étude notariale Diop & Dièye est citée dans le rapport pour avoir centralisé plus de 3,8 milliards FCFA, en violation des obligations de vigilance.
La CENTIF conclut à l’existence d’un système organisé de blanchiment d’argent, en violation de la loi n°2024-08. « Selon nos informations, l’enquête suit son cours », a déclaré une source proche du dossier.
Cependant Mouhamed Dieng parie sur son innocence
l’ancien patron de 1xbet a tenu à se défendre aussi par voie de communiqué.
Point par point, dans un document signé de lui-même, il apporte des démentis et s’interroge sur les vraies motivations de ce rapport dont il affirme n’avoir pas eu connaissance officiellement.
«Une campagne de diabolisation à l’endroit de M. Mouhamed Dieng.» C’est en ces termes que l’ancien patron de 1xBet Sénégal a qualifié le traitement du rapport de la Centif que des médias et réseaux sociaux ont évoqué, faisant état d’un blanchiment de capitaux qui aurait été orchestré par lui pour la somme de 3, 8 milliards Cfa. Selon les médias, les avoirs de
Mouhamed Dieng ne peuvent se justifier au regard de ses revenus. Dans un communiqué, il a dénoncé le fait de ne pas être «entendu ni consulté dans l’élaboration du rapport en question. Le principe contradictoire, essentiel pour la crédibilité de l’information, n’a pas été respecté. Ce qui renseigne amplement sur l’intention des auteurs».
Ainsi, selon le communiqué, «les chiffres et données avancés dans ce document ne sont pas conformes à la vérité des faits. La démarche solitaire des auteurs du document divulgué et leurs conclusions expéditives portent gravement atteinte à la crédibilité des données mentionnées dans le rapport».


