Les agents pathogènes résistants aux médicaments représentent une menace pour chacun de nous, où que nous soyons. Pourtant, nous pouvons en faire beaucoup plus pour sensibiliser le public et les parties prenantes
Mame Awa Ndoye, directrice de la qualité, de la sécurité et de l’hygiène hospitalière, a souligné que la Résistance aux antimicrobiens “impose de changer nos comportements, nos pratiques et nos politiques”.
”Nous avons le devoir collectif de préserver l’efficacité des antimicrobiens pour les générations futures”, a-t-elle soutenu, avant de lancer un appel à l’ensemble des acteurs à ce sujet.
Mme Ndoye a ainsi invité les décideurs politiques à renforcer le cadre réglementaire de la gouvernance, les professionnels de centres à adopter des pratiques responsables, tout en demandant aux communautés d’éviter l’automédication et de respecter les restrictions médicales.
Cette journée vise à
Sensibiliser le public
: Informer les gens sur les risques de l’automédication avec des antibiotiques et les dangers de l’usage inapproprié.
Promouvoir les bonnes pratiques
: Encourager les professionnels de la santé, les propriétaires d’animaux et le grand public à adopter des pratiques de prescription et d’utilisation appropriées des antibiotiques.
Lutter contre la résistance aux antimicrobiens (RAM)
: La RAM est causée par la surutilisation et le mauvais usage des antibiotiques, et ces journées visent à la combattre en promouvant les meilleures pratiques.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Serigne Mbaye, quant à lui a insisté sur le fait que ”la lutte contre la résistance aux antimicrobiens exige une synergie d’actions, un engagement de tous, un engagement des décideurs politiques, des professionnels de santé, du secteur vétérinaire, des laboratoires, des pharmaciens, des collectivités territoriales”.
De son côté, le docteur Sadikh Badiane, infectiologue diplômé en anti biologie-antibiothérapie, a expliqué que l’antibiorésistance est un phénomène qui apparait lorsqu’une bactérie évolue et devient résistante aux antibiotiques utilisées pour traiter les infections dont elle est responsable.
Selon le Dr Badiane, dans cette situation, les malades arrivent avec déjà de la résistance aux antimicrobiens à l’hôpital
Le spécialiste a également relevé ”une utilisation abusive des antibiotiques dans le secteur de l’élevage”. D’où la nécessité de faire, selon lui, une surveillance à tous les niveaux compte tenu du manque d’hygiène et d’un assainissement.
Agir au niveau national
: Des campagnes de sensibilisation sont organisées au niveau national pour informer sur les risques liés à l’usage inapproprié des antibiotiques.
La résistance aux antimicrobiens (RAM) est une crise sanitaire et socio-économique mondiale urgente. Elle a des répercussions importantes sur la santé humaine et animale, la production alimentaire et l’environnement. Les agents pathogènes résistants aux médicaments constituent une menace pour tous, partout. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire pour sensibiliser le public et les parties prenantes.
La journée nationale de sensibilisation et de plaidoyer sur la résistance aux antimicrobiens (RAM) fait partie de la Semaine mondiale de sensibilisation à la RAM (WAAW), qui se déroule chaque année du 18 au 24 novembre. Le thème pour 2025 est « Agir maintenant : protéger notre présent, assurer notre avenir ». Cette campagne mondiale, organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), vise à éduquer le public et les professionnels de la santé sur les risques de la RAM et à promouvoir les meilleures pratiques pour freiner la propagation des infections résistantes.
B.S


