Une conférence de presse est organisée par la Coalition des Gardiens de l’eau WATERKEEPER ALLIANCE.
Cette conférence fait suite à une réunion d’écologistes africains ayant abordé des thématiques environnementales telles que l’eau, le climat, les énergies fossiles, les écosystèmes marins et la justice environnementale.
La Coalition des Gardiens de l’Eau – WATERKEEPER ALLIANCE a tenu ce vendredi à Dakar, une conférence de presse ,en présence de plusieurs écologistes africains, pour échanger autour des grands défis environnementaux actuels.
Mbacké Seck, membre de la coalition Waterkeeper Alliance, a mis en garde contre les conséquences de l’exploitation pétrolière et gazière au Sénégal. Il a évoqué notamment la fuite de gaz survenue en février sur le site GTA, dénonçant un manque de réactivité des autorités et une opacité dans la communication. « Il a fallu plusieurs semaines pour obtenir des informations fiables, puis plusieurs autres pour maîtriser la fuite. Cela prouve qu’il faut des mesures strictes en cas d’incident », a-t-il déclaré, rappelant l’explosion du Golfe du Mexique en 2010 comme un exemple tragique des dangers liés à l’exploitation offshore.
Selon le coordonnateur de l’Alliance Gardiens de l’eau WATERKEEPER ALLIANCE SÉNÉGAL, « Il y’a aucun rapport qui confirme que les ressources tirées de l’exploitation du pétrole, du gaz profitent à la population , au développement du pays .
On ne peut pas rester les bras croisés face à ce désastres qu’entraînent l’exploitation du pétrole et du gaz
poursuit-il.
Mieux dans sa stratégie : « préserver l’eau et la pêche, la coalition l’Alliance des Gardiens de l’eau WATERKEEPER ,compte se mobiliser contre l’exploitation du reste des 19 puits de pétroles et de gaz que le Sénégal compte .
Les discussions ont également mis en lumière les défis communs rencontrés par les cours d’eau du continent. Du lac Victoria au Kenya au fleuve Niger, en passant par le lac Kyoga en Ouganda et les eaux du Malawi, les participants ont dressé une longue liste de menaces : pollution industrielle, sécheresse, inondations, et mauvaise gestion des ressources. Les écologistes appellent à l’application effective des dispositifs juridiques pour poursuivre les pollueurs – qu’ils soient des entreprises ou des États – et à garantir un accès à l’eau potable pour les populations vivant autour de ces lacs souvent très contaminés.
Sur la question de l’alerte climatique, le Sénégal semble avoir progressé. Les systèmes d’alerte précoce, notamment ceux de l’OMVS et de l’OMVG, permettent aujourd’hui de prévenir les risques liés aux crues. Mais la pression de l’urbanisation, qui pousse les populations à occuper les lits des fleuves, accentue les risques d’inondations. Des dégâts considérables sont déjà constatés le long du fleuve Gambie, et les scientifiques confirment que la montée des eaux est désormais inévitable.
Insistant sur une justice environnementale contre le prix d’un développement dont on a jamais vu les ressources ,il a rappelé que l’Alliance restera debout pour dire non à l’exploitation du pétrole et du gaz en Afrique.
B.S