La complexité croissante des enjeux environnementaux (changement climatique, perte de biodiversité, dégradation des écosystèmes, pression sur les ressources naturelles) impose une transformation profonde de la manière dont les politiques publiques sont conçues, suivies et évaluées.
C’est dans cette perspective que le Réseau des Parlementaires pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (REPES), en partenariat avec l’IPAR, organise un atelier ce jeudi 25 septembre à Dakar.
Le rôle de plaidoyer du REPES consiste essentiellement à diffuser et valoriser les bonnes pratiques et les investissements favorables à la préservation de l’environnement, en s’appuyant sur des capacités spécifiques de communication et de mobilisation.
Samba Dang vice-président à l’Assemblée nationale et président de REPES estime que les parlementaires doivent être outillés et capacités par rapport à l’utilisation des données probantes.
‹‹ Ces données sont nécessaires pour avoir une connaissance acquise. Elles servent à challenger les ministères, les secteurs concernés raison pour laquelle cet atelier est important›› réaffirme M. Dang.
L’objectif général de cette session est de renforcer la sensibilisation des membres du REPES à l’importance des données probantes dans l’exercice de leurs missions relatives à la veille et au plaidoyer environnemental.Cet atelier vise particulièrement les objectifs suivants :
-favoriser une meilleure prise de conscience par les parlementaires de l’importance des données probantes dans l’exercice de leurs missions législatives,
-de contrôle et d’évaluation dans le domaine de l’environnement et du développement durable,
-développer la capacité des membres à identifier, collecter et utiliser des informations fiables et pertinentes pour appuyer leurs actions de veille et de plaidoyer,
-promouvoir l’intégration systématique des données probantes dans les activités et stratégies du REPES.
Prenant la parole, Dr amadou Guèye représentant de la directrice exécutive d’IPAR est revenu sur l’importance de l’atelier.
‹‹ IPAR et l’assemblée nationale ont cheminé depuis fort longtemps. IPAR accompagne les politiques pour pouvoir rendre l’action politique plus efficace à travers l’utilisation de ces données probantes››, souligne Dr Guèye.
Pour lui, pour une action politique efficace, nous devons baser nos informations en terme de collaboration. C’est pourquoi dans cette démarche, IPAR a choisi l’assemblée nationale, qui est une chambre transversale des politiques du Sénégal.
Les résultats attendus au terme de cette session de sensibilisation et de partage sont :
-Les membres comprennent l’importance des données probantes dans le plaidoyer environnemental.
-Les participants sont capables de repérer et d’utiliser des sources d’informations fiables pour leurs missions.
-Les membres adoptent des pratiques de collecte et d’analyse de données probantes adaptées à leurs activités.
-Une stratégie ou un plan d’action préliminaire pour l’intégration des données probantes dans les actions du REPES est défini.
Un Mémorandum d’attente (MoU) est signé entre l’IPAR et le REPES. Le plan stratégique quinquennal du REPES est validé
Cible : L’atelier s’adressait principalement aux parlementaires du REPES, aux membres des commissions du développement durable, du développement rural, ainsi qu’à des membres de l’Association des anciens parlementaires et ministres.
Au Sénégal, l’émergence de nouveaux défis liés à l’exploitation des hydrocarbures, à l’urbanisation accélérée et aux impacts climatiques exige une représentation nationale pleinement outillée pour anticiper, réguler et orienter les choix stratégiques. Dans ce contexte, le Réseau des Parlementaires pour la Protection de l’Environnement (REPES) joue un rôle charnière en tant qu’un acteur stratégique, relais auprès des communautés et force de proposition au sein de l’Assemblée nationale.
B.S


