C’est ce vendredi que s’est tenue l’ouverture de la 25e édition du festival Image et Vie sous le thème “mobilité culturelle”, marquée par la sortie du film burkinabé Katanga : la Danse des Scorpions de Dani Kouyaté.
Entièrement tourné au Burkina Faso, en noir et blanc et en langue mooré, le film transposé dans un univers africain où s’entremêlent pouvoir, destin, violence, trahison, spiritualité et contradictions sociales.
Moustapha Niang, président du Groupe Image et Vie s’est montré enthousiaste et content de l’ouverture et est revenu sur l’importance du thème choisi.
‹‹ Cette édition a une saveur toute particulière, car elle s’inscrit dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire du Groupe Image et Vie. Un quart de siècle d’engagement au service du cinéma, de la jeunesse et du dialogue interculturel.››
Cette année, le festival se veut un espace d’échanges, de découvertes et de partage.
En effet, à Dakar, 29 films seront projetés en salle et en plein air, pour offrir au public la richesse des regards du monde.
Le président Niang a donné une place importante à la formation et à la réflexion, avec :
-un atelier destiné aux jeunes, consacré à l’intelligence artificielle et au cinéma,
-et une rencontre des professionnels portant sur l’environnement du cinéma sénégalais et la prise en charge sanitaire des acteurs du secteur.
À l’issue de cette semaine à Dakar, le festival poursuivra son voyage à travers cinq régions du Sénégal, du 23 novembre au 3 décembre 2025, pour aller à la rencontre des publics, dans l’esprit même du thème:” la mobilité culturelle”.
Invité d’honneur de cette édition, le réalisateur et cinéaste malien Cheikh Oumar Cissokho s’est prononcé en ces termes:
‹‹ Il faut être un grand esprit pour revisiter une histoire aussi profonde. Le cinéma nous aide à comprendre notre réalité sociale et à prendre notre destin en main.
Il a rappelé l’importance de la mémoire historique, des luttes anticoloniales, du rôle des pionniers du cinéma africain, et a appelé la jeunesse à l’ambition et à la persévérance››.
Valérie Nangana, chargée des affaires culturelles de l’ambassade du Burkina Faso au Sénégal est revenue sur le film burkinabé.
‹‹ Ce film honore une tradition de résistance, de créativité et de dignité. Il rappelle que le cinéma n’est pas seulement un art, mais un langage universel qui relie les peuples. »
Récompensé par le prestigieux Étalon d’or de Yennenga au FESPACO 2025, puis célébré aux African Movie Academy Awards, Katanga, la danse des scorpions s’impose comme l’un des films africains majeurs de l’année.
Créée en 1999, le festival Image et Vie célébre la créativité, la diversité et la puissance du cinéma africain. Il a pour mission de promouvoir une culture cinématographique inclusive et d’accompagner les jeunes talents du continent.

