Le décès de Nogaye Thiam continue de susciter une vive indignation alors que les appels à des poursuites judiciaires se multiplient. La vice-présidente de l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme du Sénégal (ONDH), Me Abibatou Samb, estime qu’« il urge que son mari et tous les membres de sa belle-famille soient mis en examen pour homicide involontaire sur le fondement de l’article 307 du Code pénal ». Concernant l’enfant retrouvé vivant auprès de sa mère décédée, la juriste soutient que les mêmes personnes pourraient également être poursuivies « sur le fondement de l’article 341 du Code pénal ».
Selon Me Samb, ces deux dispositions exposent les membres de la famille mis en cause à « une peine d’un an à cinq ans d’emprisonnement ». Elle dit attendre du Procureur de la République, « officiellement saisi de l’affaire des mesures rapides pour garantir que justice soit rendue. »
Le drame a éclaté après la publication, sur les réseaux sociaux, d’un témoignage de la grande sœur de la victime, connue sous le nom d’Adja Makeup. Elle affirme que le corps de Nogaye Thiam a été découvert dans sa chambre, dans la maison de sa belle-famille, près de deux jours après son décès. L’enfant de la jeune femme, âgé d’un an, a été retrouvé à ses côtés.
Ces révélations ont déclenché un vaste émoi et alimenté de nombreuses interrogations sur les circonstances du décès ainsi que sur la réaction tardive de son entourage.


