Extraite de sa cellule, sise à la Maison d’arrêt des femmes de Liberté 6 pour faire face au juge hier mercredi7 juin 2021 afin de répondre de ses actes la fille de Serigne Babacar Moukabaro. Accusée d’assassinat, avait dit regretter son crime devant le juge d’instruction. « Je ne sais pas exactement ce qui m’a poussée à commettre ce forfait. Je ne voulais pas le tuer. J’étais en colère parce qu’il m’a annoncé avoir pris une deuxième épouse », aurait-elle déclaré. Toutefois, les avocats constitués pour assurer sa défense comptaient introduire, devant le magistrat instructeur, une demande d’expertise médicale. « Nous estimons qu’elle n’était pas saine d’esprit lorsqu’elle commettait l’irréparable. Donc, ce qui reste à démontrer, c’est son état mental au moment des faits. Ce qui nous poussera à demander une expertise médicale. Un médecin ou un psychologue, selon le choix du juge, qui puisse effectivement attester au moment où elle s’adonnait à cet acte répréhensible qu’elle n’était pas consciente de la portée de la gravité de son acte. On va verser cette requête aux débats », avait soutenu Me Aboubacry Barro. Depuis, aucune procédure n’a été intentée. Le procès de la dame Aïssatou Mbacké dite «Aida», qui aurait brûlé vif son mari, a été finalement renvoyé jusqu’au 28 juillet prochain, suite à l’absence notée, ce mercredi, «d’un témoin capital», selon les termes du président de la Chambre criminelle de Dakar.
Vêtue d’un «meulfeu», des cicatrices de brûlure visibles au niveau des bras, l’accusée s’était présentée dès les premières heures de la matinée au tribunal, avant d’être gardée à la cave de la salle d’audience.
Pour rappel, Aïda Mbacké avait accouché d’une fille le lendemain du drame