La convocation de Badara Gadiaga, chroniqueur à la TFM continue de défrayer la chronique. Bon nombre de politiques ont fustigé sa convocation et des voix se sont levées. Celle de Damel Maïssa Fall, président du Parti Sunu Naatangue Reew-la vraie rupture ne sera sûrement pas la dernière. En effet, selon ce dernier ‹‹ c’est est une grave violation des droits fondamentaux qui menace les principes démocratiques essentiels de notre société ››.
À travers un communiqué parvenu à la rédaction de Dakarois 221, le climat politique s’est progressivement détérioré ces derniers mois, marqué par une série de restrictions des libertés civiles et une répression croissante contre les voix dissidentes.
‹‹ Ces violations systématiques démontrent un mépris délibéré pour l’État de droit et les garanties démocratiques fondamentales ›› fustige le président du parti Naatangue Reew-la vraie rupture.
Selon lui, cette arrestation crée un précédent dangereux visant à dissuader toute forme d’opposition politique légitime et à instaurer un climat de peur parmi les activistes et les journalistes. ‹‹Vous pensez obtenir une autocensure médiatique avec des médias qui vont changer leurs lignes éditoriales?›› pose-t-il la question. Vous vous trompez lourdement. Le Sénégal n’est et ne sera jamais un pays sous régime dictatorial.
M.Damel Maïssa trouve que depuis que le tandem Diomaye/Sonko est au pouvoir, nombreux sont les militants politiques, chroniqueurs, journalistes qui sont interpellés, pour ne citer que leur frère Djiby Ndiaye, coordinateur NFFA, Moustapha Diakhate, leur frère Abdou Nguer,le journaliste Bachir Fofana et aujourd’hui Badara Gadiaga.
‹‹Sachez que nous sommes dans une République et vous n’avez pas le droit de fragiliser davantage le tissu social et la cohésion nationale. Nous tenons à notre République et nous la défendrons ›› avertit-il dans le communiqué.
En effet, il estime que les urgences sont ailleurs, ‹‹nos parents agriculteurs s’inquiètent de leurs récoltes, les artisans souffrent, le chômage explose, notre économie a besoin d’être relancée. Nous devons débattre sur ces sujets, sur les maux de notre société malade, sur des moyens et stratégies pour lutter contre la corruption››.
Il termine en ces propos: Ousmane Sonko et Diomaye Faye, le Sénégal sera toujours une République. Rendez aux détenus politiques leurs libertés!!
Bénédicte Sagna