Professeure d’université, fervente défenseure des droits humains et de la paix, Amsatou Sow Sidibé s’est également aventurée dans le champ politique.
Un parcours académique et humaniste
Première femme sénégalaise agrégée en sciences juridiques et politiques, Amsatou Sow Sidibé a marqué des générations d’étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD). Surnommée affectueusement « la bajen » (la grande sœur) par ses étudiants, elle s’est distinguée par son approche humaine et bienveillante. Son enseignement ne se limitait pas à transmettre des savoirs ; elle offrait également conseils et soutien, reconnaissant les défis auxquels ses élèves faisaient face, notamment ceux issus de milieux modestes.
« J’ai toujours voulu que mes étudiants sentent qu’ils sont valorisés et soutenus, même dans des conditions d’apprentissage difficiles », confie-t-elle, évoquant les nombreuses fois où elle intervenait pour apaiser les tensions sur le campus.
Des convictions solides et un engagement politique
En 2012, après une carrière universitaire de plusieurs décennies, Amsatou Sow Sidibé décide de rejoindre la sphère politique. Animée par un profond désir de contribuer au bien-être du peuple sénégalais, elle s’est alliée à Macky Sall lors du second tour de l’élection présidentielle, ce qui lui a valu d’être nommée ministre-conseillère.
Cependant, sa fidélité à ses convictions lui a coûté cher. Son soutien à un rapport des Nations unies critiquant la détention arbitraire de Karim Wade a conduit à son limogeage. Pour elle, cette décision reflète son engagement pour un État de droit et une justice équitable : « Je défends la tolérance, le respect des droits humains et le dialogue pour une paix durable. »
Une pacifiste dans un monde politique tumultueux
Malgré les critiques, notamment celles de détracteurs qui estiment qu’elle n’est « pas faite pour la politique », Amsatou Sow Sidibé assume pleinement ses choix. Son caractère pacifique, façonné par une éducation stricte axée sur l’égalité et la justice, reste sa boussole.
Une page tournée, un avenir à écrire
Aujourd’hui, après 35 ans d’une carrière académique exemplaire et une incursion dans la politique, elle se tourne vers l’avenir avec sérénité.