Le collectif des enseignants de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss) a décidé de suspendre les enseignements et apprentissages, tout en restant pleinement mobilisé pour défendre ses droits et préserver l’intégrité de l’institution. Une décision a effet immédiat à compter d’hier, lundi 24 mars. Dans un communiqué, les acteurs relèvent l’absence de statuts pour les enseignants permanents. « Depuis son rattachement officiel à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) par le décret 2023-347 du 21 février 2023, l’Endss est plongée dans une impasse institutionnelle en raison de la non-signature du décret d’organisation et de fonctionnement.
Bien que ce projet ait été adopté et validé par le Conseil d’Administration de l’UCAD le 5 janvier 2024, sa mise en application demeure bloquée ». Un retard qui, selon eux, a des conséquences graves. « Les enseignants permanents ont perdu tous les avantages statutaires liés à leur appartenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale (Msas). Malgré le transfert du budget et l’enrôlement des étudiants à l’Ucad, aucun processus d’intégration des enseignants n’a été initié », note la source. Et d’exiger de l’Etat, la signature sans délai du décret d’organisation et de fonctionnement de l’Endss, condition indispensable pour restaurer, selon eux, une gestion transparente et améliorer les conditions de travail.
Autre problème souligné par le communiqué reste le non-paiement des enseignants vacataires et une gestion financière « opaque ». « Depuis plusieurs années, les enseignants vacataires subissent des retards de paiement injustifiés et des reliquats non versés. Malgré des engagements formalisés sur la base d’états de vacations validés, les paiements restent partiels et sont plafonnés à 20 heures, indépendamment du volume réel d’heures effectuées. Pire encore, après l’annonce de la disponibilité des paiements, les fonds disparaissent mystérieusement, laissant de nombreux enseignants sans recours ». Face à cette situation qu’ils considèrent comme inacceptable, le collectif des enseignants de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Ends) exige des réponses aux questions dont « les paiements qui ne sont-pas effectués par virement bancaire, garantissant transparence et traçabilité.
Des conditions de travail dégradées ont aussi été souligné par le communiqué qui avance que le nombre d’enseignants permanents est passé de 67 en 2012 à seulement 34 en 2025, sans remplacement des décès, départs à la retraite et mutations. « Cette réduction drastique entraîne une surcharge de travail insoutenable. S’y ajoutent l’absence de matériel de travail dont les ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, obligeant les enseignants à supporter eux-mêmes ces coûts ; une suppression injustifiée des indemnités et primes de coordination, motivation bimensuelle et trimestrielle