Démarrée en octobre 2021, la composante 3 du PGIIS (Projet de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal) consiste en une production de données cartographiques fine sur l’ensemble du territoire et sur plusieurs zones à enjeux et en la mise en place d’une plateforme de gestion intégrée des inondations. 7 zones ont été identifiées lors de la phase initiale du marché comme étant les zones les plus exposées aux risques d’inondations. A l’issue de cette phase d’identification, une campagne d’acquisition de données topographiques d’une précision inédite au Sénégal a eu lieu.
Une réunion de présentation des résultats sur la zone cible s’est tenue 19 juin 2025.Cette rencontre a été présidée par Cheikh Tidiane Diène, Ministre de l’hydraulique et de l’assainissement.
« Je viens ici témoigner de l’engagement des structures de l’état par rapport à l’importance de ce projet pour le Sénégal et l’avancement en termes de planification pour les régions du pays.
L’implication des gouverneurs et préfets est importante pour le suivi des actions portées par le projet PGIIS. La DPGI effectue un travail qui profitera aux différentes structures de l’état et aux décideurs et élus locaux. En conclusion, la cartographie appliquée aux surfaces inondables permettra au Sénégal de mieux gérer le territoire et d’assurer leur résilience face aux événements hydrologiques futurs » a déclaré M. Diène.
Le ministère de l’eau et de l’assainissement assure la maîtrise d’ouvrage du PGIIS et une cellule de gestion du projet a été mise en place et logée à la direction de la Prévention et de la Gestion des Inondations.
l’Agence Française de Développement (AFD), le PGIIS visent à renforcer la résilience des populations, à réduire leur vulnérabilité et à promouvoir une culture du risque face au phénomène des inondations. Il vise 4 objectifs distincts : améliorer la connaissance du risque inondation (composante 1), réduire la vulnérabilité des territoires au risque d’inondation (composante 2), prévenir le risque inondation (composante 3) et renforcer la gouvernance du risque d’inondation (composante 4).
Le PGIIS croit fermement en l’équité dans la production d’informations et de données. ” Ainsi, la qualité des productions est identique dans toutes les zones pilotes où les réalisations ont été présentées aux autorités locales (Diourbel, Dakar, Touba, Kolda, Tambacounda et Kédougou). Il reste à présenter les résultats à Kaolack et à Matam” affirme t-il.
Dans le cadre d’exécution de ce plan, des efforts importants ont été consentis en matière de renforcement de la connaissance du risque d’inondations, car l’expérience a montré que la connaissance de ce risque est indispensable à toutes tentatives d’anticipation, de ciblage et de dimensionnement des infrastructures d’assainissement d’eaux pluviales.
L’acquisition d’un Modèle numérique de Terrain (MNT) avec une précision de 2 mètres sur l’ensemble du territoire nationale a permis la production d’une cartographie des zones inondables et à l’identification de vingt-neuf (29) localités les plus exposées de notre pays. Sur ce lot sept (5) zones pilotes dont le triangle cité plus haut sont identifiées.
L’atelier organisé par la Direction de la Prévision et de la Gestion des Inondations, la DPGI, a servi par ailleurs de cadre pour partager les résultats du challenge « Sama dekkou way » initié à partir de la mise à disposition des données de l’outil aux innovateurs et étudiants.
Toujours selon le Ministre, ce travail doit être un référentiel pour tous les projets d’urbanisation, de lotissement qui seront entrepris dans la zone concernée.
Le Ministre a terminé ses propos en remerciant au nom du gouvernement du Sénégal le Fond Vert Climat pour le financement accordé et qui permet de prendre en charge les activités du projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal PGIIS . Il a aussi remercié l’agence Française de Développement (AFD) et tous les autres partenaires techniques et financiers.
Bénédicte Sagna