Ce mercredi 28 mai, alors que se tient le dialogue politique lancé par le président Diomaye, l’ex-maire de Dakar Barthélémy Dias a officiellement claqué la porte du mouvement Taxawu de Khalifa Sall pour fonder son propre parti.
La rupture entre l’ancien maire de Dakar et son mentor Khalifa Ababacar SALL est actée. Barthelemy DIAS a annoncé, ce mercredi, la création du mouvement « Sénégal Bi Ñu Bokk » (Le Sénégal que nous partageons), un mouvement qu’il présente comme un serment pour un Sénégal plus juste et uni.
Dans un discours prononcé devant ses militants, Barthélémy DIAS a lancé un appel à la conscience nationale, dénonçant la fracture entre l’État et le peuple sénégalais.
Il a dressé un tableau sombre de la situation du pays, évoquant la souffrance des populations, l’injustice sociale et la colère face à une croissance économique qui ne profite qu’à une minorité.
« Le Sénégal souffre. Mais sa souffrance n’est pas abstraite. Elle a des visages. Des odeurs. Des silences, » a-t-il déclaré, décrivant la misère et l’abandon ressentis par de nombreux Sénégalais.
Rassembler tous ceux qui se sentent oubliés et marginalisés
Rejetant toute ambition de pouvoir personnel, DIAS a affirmé : « Je ne viens pas réclamer un pouvoir. Je viens réclamer une conscience. Je viens pour rassembler. Je viens pour servir. »
Il a appelé à un « acte de vérité, un acte de foi, un acte d’amour » pour réparer le contrat social brisé.
« Sénégal Bi Ñu Bokk » se veut un mouvement inclusif, destiné à rassembler tous ceux qui se sentent oubliés et marginalisés : les enseignants, les médecins, les jeunes chômeurs, les femmes, les retraités, les paysans, les pêcheurs, les commerçants, les fonctionnaires, les artistes, les talibés et les scientifiques.
Il a souligné l’importance de la justice et de l’équité pour construire un avenir meilleur pour le Sénégal.
« Il n’y aura ni paix durable, ni développement réel, sans justice pour les humiliés, sans équité pour les oubliés, sans vérité pour les trahis, » a-t-il insisté.
Bénédicte Sagna