Les abus policiers continuent d’alimenter la colère. Devant la récurrence de tels drames, des défenseurs des droits de l’homme prennent la parole et appellent l’État à agir.
Sur les ondes de la RFM, Denis NDOUR, vice-président de la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH), et le juriste Senghane SENGHOR ont manifesté leurs préoccupations tout en plaidant pour des mesures fortes.
« Nous déplorons tout acte de violence que ce soit les forces de l’ordre ou toute personne l’exerçant sur une autre personne. En tant que défenseur des droits humains, nous combattons toute bavure policière. Je pense qu’il y a beaucoup d’efforts à faire par rapport à cette situation de bavure dans la mesure où ce n’est pas la première fois qu’on nous reporte des incidents de ce genre », a déploré Denis NDOUR.Il exhorte le procureur à se saisir de lui-même et à mener des enquêtes promptes afin d’éclaircir pleinement ces affaires.
Senghane SENGHOR, avocat et défenseur des droits de l’homme, demande une formation plus poussée. « Il faut non seulement sanctionner, mais nous pensons aussi qu’il faut un peu revoir la formation de ces policiers. Le plus souvent, ce ne sont pas les gradés qui sont indexés dans cette situation, mais ce sont des hommes de troupe et des hommes de terrain. Ce qui montre qu’il y a une formation à revoir à leur niveau », a dit l’ancien membre de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO).
Ces appels à la mobilisation ont lieu suite au décès de Talla KEITA, un jeune homme qui est mort à Rosso après une altercation avec des agents de police. Deux autres jeunes de Cambérène demeurent introuvables dans des conditions vagues, exacerbant davantage l’angoisse et la quête pressante de réponses.