24 heures après la Journée sans presse, décidée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), le mardi 13 août dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a appelé à un “dialogue rénové” avec la presse nationale. S’exprimant en Conseil des ministres avant-hier, mercredi 14 août 2024, soit au lendemain de ce mouvement d’humeur, le Chef de l’Etat a relevé que la situation générale de la presse “mérite une attention particulière” du Gouvernement et des “mesures de redressement appropriées”. “Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées”, informait le communiqué du Conseil des ministres.
Évoquant le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie, le président Diomaye Faye a déclaré : “En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés”, précise le communiqué du Conseil.
D’ailleurs, comme pour donner corps à cet appel du Chef de l’Etat, Alioune Sall, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, va procéder au lancement officiel, lors d’un point de presse prévu dans la matinée de ce vendredi 16 août 2024, à la Maison de la Presse Babacar Touré, de la “Plateforme Déclaration Médias du Sénégal”. Il s’agit d’une trouvaille pour “encadrer et dynamiser le secteur média au Sénégal”, informe la note annonçant cette rencontre.
Le CDEPS dénonce ainsi, par cet acte, le blocage des comptes bancaires, la production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, le gel des paiements, la mise en demeure et le refus de concertation, entre autres décisions des nouvelles autorités qui ont fini de rendre vulnérables nombre d’entreprises et organes de presse principalement du secteur privé dont certains ont déjà suspendu leur parution.