Le but est déclineront clairement les actions prioritaires à entreprendre pour exiger du Gouvernement du Sénégal l’apurement du passif des protocoles signés en 2018 et en 2022 avec les syndicats.
A en croire, « Depuis la signature des protocoles du 30 avril 2018 et du 26 février 2022, le Gouvernement du Sénégal a clairement affiché sa volonté de renvoyer aux calendes grecques la matérialisation de certains accords portant notamment sur le statut, la carrière et la formation diplômante des enseignants alors que ceux-ci sont de loin plus cruciaux que tous les autres engagements.

Concernant le statut des agents décisionnaires, il est aujourd’hui inadmissible et inconcevable de laisser ces derniers continuer à être les victimes expiatoires d’une fonction publique à double vitesse alors qu’ils sont astreints aux mêmes charges de travail que les autres enseignants. Le louvoiement du Gouvernement sur la modification des décrets n° 74-347 et n° 2006-392 doit connaître un terme pour que ces dignes enseignants qui ont tout donné au système éducatif sénégalais soient rétablis dans leurs droits.
Par rapport aux questions de carrière, nous condamnons avec la dernière énergie la persistance des lenteurs administratives accentuées par le manque d’efficacité des bureaux relais du PAMA ouverts dans les régions dont les habilitations portant sur la production de projets d’avancements ont été retirées. Nous fustigeons par la même occasion la persistance des lenteurs dans le paiement des rappels, contrairement à l’engagement pris par le Gouvernement de procéder à l’apurement de cette dette due aux enseignants du Sénégal grâce à la mise en place d’un fonds. Il en est de même pour les questions de catégorisation et de paiement des indemnités qui continuent de plomber la carrière des chefs d’etablissements qui bien que promus a des postes de responsabilite, ne peuvent point jouir de leur droits.
Le Gouvernement du Sénégal continue de jouer au dilatoire avec les MEPS dont la formation en vue de leur reversement dans le corps des PCEM en EPS vient à peine de commencer après plusieurs mois d’attente. Ces questions de carrière se posent avec acuité dans le secteur de la formation professionnelle et technique et méritent une prise en charge diligente.»
En outre, la réouvert de l’université n’est pas en reste des préoccupations de l’alliance en cela, « Il importe de dénoncer la tentative inacceptable et inexplicable du Gouvernement de prolonger la fermeture de l’Université Cheikh Anta Diop sur la base d’un argumentaire fallacieux qui cache mal leur intention manifeste de sevrer toute une génération de savoir et de connaissance au moment où leurs propres progénitures en acquièrent hors de nos cieux.
Face à tous ces manquements, l’Alliance du Moyen secondaire entre le SAEMSS et le CUSEMS exige du Gouvernement du Sénégal :
l’apurement du passif des accords signés à travers : le parachèvement de la dématérialisation des actes et des procédures, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de toutes les formations à la FASTEF, le relèvement des quotas des rappels, le doublement des budgets des établissements scolaires, le paiement sans délai des indemnités de suggestion des chefs d’établissements ;
le strict respect du principe de la gestion démocratique des personnels de l’éducation ; l’arrêt systématique des restrictions des libertés et la libération des enseignants arbitrairement détenus.

Au-delà de ces manquements graves, l’alliance signale et à déplore le retour des politiques d’austérité qui ont contribué à asphyxier l’école sénégalaise durant les plans d’ajustement structurels avec la réduction drastique des budgets des établissements scolaires opérés cette année par le Gouvernement du Sénégal.
Selon eux, Ces restrictions graves et la non-priorisation de l’école expliquent également les nombreux déficits de personnels, de matériels et d’infrastructures enregistrés dans le système éducatif sénégalais.
L’Alliance interpelle les autorités sur ces questions et appelle tous les enseignants à la mobilisation pour une école de qualité et pour exiger l’arrêt des politiques d’austérité dans le secteur de l’éducation et de la formation qui demeure le meilleur investissement pour une nation. En guise d’alerte, l’Alliance décide :
d’adresser une lettre d’information au Premier Ministre ; de déposer un préavis de grève conjoint ;
et de décréter le mardi 07 novembre 2023 journée « École morte » sur l’étendue du territoire national en guise d’avertissement pour exiger des autorités le respect de leurs engagements et la libération des enseignants arbitrairement détenus dans les geôles.
Moussa DIALLO