Guillaume Kigbafori Soro, est condamné à la prison à vie pour atteinte à l’autorité de l’Etat, diffusion de nouvelles fausses et trouble à l’ordre public. Guillaume Soro est condamné avec 19 de ses proches
Guillaume Soro, ancien chef rebelle, ancien premier ministre, ancien président de l’assemblée nationale de la république de Côte d’Ivoire est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés par la justice ivoirienne. Atteinte à la sûreté de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles, trouble à l’ordre public, la cour d’assise a rendu son verdict comme l’avait souhaité le ministère public. Guillaume Soro écope de la prison à vie avec 19 autres co-accusés, qui sont ses proches.
C’est en son absence que la cour d’assise a prononcé son verdict, une condamnation par contumace. Guillaume Soro est en exil depuis 2019.L’ancien président de l’assemblée nationale, est à sa deuxième condamnation, en avril 2020 il a été condamné à 20 ans de prison pour recel de détournement des fonds publics.
Le verdict annonce également une sanction financière, les 20 personnes condamnées sont astreintes de verser la somme d’1 milliard de FCFA à la Côte d’Ivoire. Ainsi que la dissolution du mouvement politique de Guillaume Soro, Générations et peuple solidaire (GPS).
La répartition des peines dans ce procès est moins sévère pour certains. Des proches de Guillaume Soro, tels que son chef de protocole Soul to Soul , son avocate Affoussy Bamba, les membres de sa garde rapproché écopent d’une peine de 20 ans de prison. Alain Lobogon ex ministre et député prend 17 mois de prison, les deux frères de Guillaume Soro, sont relaxés après voir passé 18 mois de détention provisoire.
Naturellement cette décision ne peut que réjouir les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, qui salue la victoire de la justice, Me Abdoulaye Ben Méïté l’un des avocats, déclare à la sortie du tribunal : « Il s’agit d’une très bonne décision, conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience. Force reste à la loi. C’est la justice qui a triomphé. Les faits ne sont pas des faits imaginaires ».
En revanche du côté de la défense, les conseils des Guillaume Soro et les autres co-accusés dénoncent l’immixtion et l’influence de l’exécutif dans cette décision rendu par les juges, ils sont décidé à faire appel, Me Raoul Gohi Bi : « Il s’agit d’une justice qui est aux ordres (…) Si nous faisons appel, c’est parce que nous pensons qu’il faut encore soumettre cette décision à la censure du juge. En appel, ce sont des juges beaucoup plus sages. Donc il faut évidemment qu’ils nous aident à rétablir le droit. »
Après l’annonce du verdict, Guillaume Soro a tenu à réagir : « Ce procès aura démontré une fois de plus la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif », pour l’ancien président de l’assemblée nationales, ce sont des « verdicts iniques ».