People celebrate in the streets with members of Guinea’s armed forces after the arrest of Guinea’s president, Alpha Conde, in a coup d’etat in Conakry, September 5, 2021. – Guinean special forces seized power in a coup on September 5, arresting the president and imposing an indefinite curfew in the poor west African country. “We have decided, after having taken the president, to dissolve the constitution,” said a uniformed officer flanked by soldiers toting assault rifles in a video sent to AFP. (Photo by CELLOU BINANI / AFP)
La Guinée, un pays riche en ressources a connu il y’a de cela quelques mois, un événement de coup d’état. L’ancien président Alpha Condé a été victime d’un renversement politique entrepris par son ancien colonel des forces de défense, Mamadou Doumbia. Mais, depuis le pays du golfe de Guinée traverse des situations chaotiques impactant l’économie du pays et dans la sous région.
« Chaque pays traversant des situations de crise politique, connaîtra des pertes en terme d’économie et de relations internationales ou continentales » avait écrit Thomas Sankara. Cette réflexion du panafricaniste et burkinabé justifie déjà les situations de « galère » dont vive la société guinéenne. À Conakry depuis le coup d’état du 5 Septembre, la dissolution du gouvernement et des institutions suivis de la fermeture des frontières jusqu’au 17 septembre et au nomination d’un premier ministre ou du gouvernement de transite, le pays connaît une crise économique énorme. Déjà, une vidéo circulant sur les réseaux a montré la population guinéenne « désespérée » se manifestaient par rage et désespoirs.
« Il est difficile pour les organisations internationales comme l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’édicter des mesures restrictives en réponse à un coup d’État. Si la CEDEAO devait imposer des sanctions contre les juntes, cela aurait un impact important sur l’activité commerciale. Les sanctions imposées par la CEDEAO dans la foulée du précédent coup d’État au Mali, en août 2020, ont perturbé les chaînes d’approvisionnement dans la région, affecté négativement l’économie, et causé un mécontentement généralisé. Pour ces raisons, la CEDEAO a décidé de ne pas imposer de sanctions à la Guinée » avait relayé l’actuel chef du gouvernement de la transition à la télévision publique guinéenne le 21 septembre dernier.
Par ailleurs, selon un rapport publié par le ministère du plan et de la coopération internationale, les pouvoirs économiques de la Guinée devraient se jaillir sur ses potentiels et ressources naturelles.
« En dépit des énormes potentialités agro-pastorales, minières énergétiques et climatiques, la situation du pays a continué à se dégrader avec des taux de croissance souvent faibles, n’atteignant pas le taux d’accroissement de la population (3,1%) entraînant un seuil de pauvreté de 53 % en 2007. Un déclin a été observé au niveau des investissements publics dont près de 85% sont financés par les Aides extérieures, lesquelles ont été suspendues et/ou gelées par plusieurs partenaires aggravant ainsi la vétusté et la paralysie des infrastructures économiques et sociales. Le poids et le service de la dette ont absorbé les rares ressources disponibles affectant ainsi de façon négative la fourniture de services sociaux de base et rendant plus vulnérables les femmes, les enfants et les personnes du 3ème âge » a t-on lit dans le rapport.
En revanche il faut noter que la richesse de la Guinée: c’est d’abord la bauxite dont elle est le cinquième producteur mondial et détient plus de la moitié des réserves de la planète. Mais son sous-sol contient aussi du fer, de l’or, du diamant sans compter son potentiel hydraulique et la richesse de son sol.
Et, depuis 1984 la Guinée en est à sa cinquième tentative d’adopter un véritable régime démocratique qui impacte négativement son ouverture économique et financière, même ses coopérations sur le plan continentale et internationale.
«Les coups d’état en Guinée provoquent de la tristesse et du désespoir à la population et aux sociétés ou entreprises et même touche les plus démunis. La fermeture des frontières restent toujours réel même si le gouvernement de la transition a décidé de les réouvrir. Le pertes économiques restent énormes » a interprété un économiste sénégalais étant en mission en Guinée.
Guinée devraient t’elle pas se jaillir sur ses potentiels et ressources naturelles?