L’exercice des droits et des libertés est un principe consacré par la Constitution et les lois
et règlements. Le Sénégal a également ratifié toutes les Conventions internationales
relatives à la promotion et à la protection des droits humains. Notre pays peut se
prévaloir d’un régime démocratique et d’un Etat de droit, adossés à des normes standard
dans les textes et dans la pratique. Tout observateur objectif peut témoigner de la vitalité
de notre système qui consacre l’égalité des citoyennes et des citoyens devant la loi.
C’est à l’aune de ces considérations que le Gouvernement du Sénégal, à travers le
Ministre auprès du Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, chargé de la Bonne
Gouvernance et de la Promotion des Droits Humains, tient à apporter des précisons, à
la suite des déclarations de certaines organisations de défense des droits de l’Homme.
- Les Forces de défense et de sécurité assurent leur mission régalienne de protection des
populations. Elles sont chargées du maintien de l’ordre qui garantit aux citoyennes et
aux citoyens le droit de se déplacer librement. Les manifestations sont ainsi soumises à
des conditions qui permettent de respecter les droits des uns et des autres. Il y va de la
responsabilité de l’Etat, mais aussi de toute organisation soucieuse du respect et de la
protection des droits humains, de rappeler que l’exercice du droit de manifester ne
saurait justifier une quelconque défiance à l’autorité des forces de défense et de sécurité
agissant avec professionnalisme et conformément à la loi. Il ne saurait non plus justifier
des actes de violence contre des commerces, des édifices et des moyens de transport
publics ou encore des pertes en vies humaines. - L’attitude de certaines organisations se réclamant de défense des droits de
l’Homme est, de ce point, difficilement compréhensible. Il convient, certes, de veiller au
respect du droit de manifester, encore que les statistiques en la matière montrent à
suffisance que les interdictions relèvent de l’exception sont, à chaque fois, dûment
motivées. Mais, une égale attention, à tout le moins, doit être accordée à la protection
des populations et de leurs biens. Se limiter à charger les forces de défense et de sécurité
tout en ignorant les appels à la violence, la destruction de biens d’autrui et la brutalité
contre des personnes innocentes, est simplement inacceptable pour des organisations
responsables. Cette indignation sélective est une violation manifeste du principe d’égalité
des citoyens à laquelle l’Etat du Sénégal tient particulièrement. - Rappelons que ces manifestations ont eu lieu à la suite de différends privés portés
devant la justice, qui se chargera de les élucider en toute indépendance et en toute
impartialité. - Le Sénégal réaffirme sa disponibilité à collaborer avec toutes les organisations
nationales et internationales de droits humains, dans le respect des missions régaliennes
de l’Etat de protection des personnes et des biens.
République

