C’est un président de la République sûr de lui qui a fait à la presse hier, vendredi 4 avril 2025. Sans détours, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a répondu à plusieurs questions, allant de l’économie à la diplomatie en passant par la justice. Souvent sous un ton sec et menaçant.
La presse : « Vous êtes fautifs »
S’il y a une question qui a fait sortir le Chef de l’Etat de ses gonds, c’est bien celle relative à la situation économique que traverse les médias sénégalais.
« Je n’ai jamais été pas d’accord avec l’amnistie fiscale. Je ne serai jamais d’accord. Je n’étais pas d’accord quand on l’a fait sous Wade. Je n’étais pas non plus d’accord quand ça a été fait pour la première fois avec Macky Sall. L’accepter correspond à faire de la fraude fiscale. Ces comportements consistant à retenir des impôts sans les reverser correspondant à un détournement de denier public, selon le code général des impôts en ses articles 686 et 687. Le mandat de dépôt est d’ailleurs obligatoire en cas de plainte.
Il y a des problèmes partout. L’argent des conventions allaient vers des insulteurs notamment contre Ousmane Sonko. Il faut que vous acceptiez les réformes qui ne peuvent pas se faire sans douleurs. Payons tous nos impôts, c’est notre responsabilité ! Vous êtes fautifs !
Ce qui je n’ai pas aimé dans l’attitude de la presse, c’est que vous voulez court-circuiter tout le monde, le Premier ministre, le ministre et venir directement me voir, qu’on règle vos problemes et qu’on prenne une photo ensemble. Je ne le ferai pas. Personne ne peut me mettre la pression. Allez discuter avec le ministre, puis le ministre des Finances. Les questions des corporatistes doivent etre réglées au niveau des ministères (…) ».