Réuni face à la presse ce 1 mai, le Comité de Résistance Populaire a vivement dénoncé ce qu’il qualifie d’acharnement injustifié contre l’honorable député Farba Ngom, détenu depuis le 27 février dernier sans qu’aucune question ne lui ait été posée par le juge d’instruction. Une situation que ses soutiens assimilent à une “détention arbitraire” reposant uniquement sur un rapport de la CENTIF, jugé non contraignant juridiquement.

Dans une déclaration ferme, le comité fustige une procédure qu’il considère comme “commandée” et accuse les autorités judiciaires de “mettre en prison d’abord, chercher des preuves ensuite”. À leurs yeux, le refus du juge d’instruction d’accepter la caution proposée par Farba Ngom, malgré les dispositions de l’article 140 du Code de procédure pénale, témoigne d’un traitement discriminatoire.
le comité évoque un harcèlement ciblé à l’encontre de la famille de Farba Ngom. Perquisitions à domicile, filatures, traumatismes infligés aux enfants… Le tableau dressé est celui d’une pression constante. Son frère, Demba Ngom, commerçant établi à l’étranger depuis trois décennies, a été interpellé pour blanchiment sans preuve de lien direct avec les faits reprochés. Des amis proches, comme Abdoul Kane, sont également ciblés, dans ce qui est décrit comme une “machine répressive” cherchant à “disséminer” l’entourage du député.

Deux autres frères, Ismaël et Birane Ngom, sont convoqués par la justice le 6 mai prochain, ce qui alimente les craintes d’un ciblage familial assumé.
Le comité évoque aussi des violences commises à Agnam, fief politique de Farba Ngom, où des femmes auraient été violentées par les gendarmes en marge de rencontres privées interdites. Par ailleurs, de jeunes militants seraient interpellés et soumis à des amendes “illégales” pour leur simple proximité avec le député. Des licenciements sans préavis ni droits dans les cercles proches de Ngom complètent ce que le comité qualifie de “stratégie de persécution politique”.

Farba Ngom assurent qu’aucun marché public ne lui a été confié, aucune responsabilité étatique assumée, et dénoncent des allégations sans preuves concrètes. Le seul élément avancé demeure le rapport de la CENTIF, lequel ne prouve en rien, selon eux, une quelconque infraction avérée.
Le comité conclut en appelant les Sénégalais à la vigilance, mettant en garde contre une dérive autoritaire sous couvert de justice : “L’opinion constate que nous assistons à une justice des vainqueurs. Mais comme le disait Montesquieu : ‘Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort’.”
Voici quelques photos illustratives