L’USAID, pilier des programmes d’assistance à travers le monde, voit son avenir remis en question.
Un enjeu de taille, notamment pour l’Afrique. Si l’on en croit une déclaration d’Elon Musk, datant du lundi 3 février, Washington envisage de « fermer » l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Elon Musk, chargé de l’efficacité gouvernementale dans l’administration Trump.
Cette annonce intervient dans un contexte de réorganisation de l’aide extérieure américaine, amorcée par un décret signé le 25 janvier 2025, gelant l’aide étrangère pendant 90 jours, à l’exception d’Israël, de l’Égypte et l’aide alimentaire d’urgence.
Cette annonce suscite de vives inquiétudes, notamment en Afrique où l’USAID joue un rôle crucial dans le financement de programmes vitaux sur le continent, notamment dans des secteurs essentiels comme la santé, la sécurité alimentaire, l’éducation et la gouvernance.
L’importance de ce rôle en Afrique peut se mesurer à travers les annonces faites dans les mois précédant l’élection de Trump.
En août 2024, l’agence a annoncé 424 millions de dollars d’aide humanitaire, et la fourniture de vaccins pour lutter contre la mpox. Lors d’une visite en Angola en décembre 2024, l’ancien président Joe Biden avait annoncé une aide humanitaire de plus d’un milliard de dollars pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans 31 pays africains, dont 823 millions de dollars alloués via l’USAID.
L’agence a également lancé à Madagascar début décembre un hub d’énergie solaire au bénéfice de 1200 ménages, et le même mois alloué près de 29 millions de dollars pour améliorer la sécurité alimentaire en Somalie.