Le Ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha BA a présidé ce mardi 17 janvier, l’atelier de lancement de la gestion bugétaire 2023 dont l’ objectif est de tirer les principaux enseignements de l’exécution budgétaire de l’année 2022 ainsi que de présenter les grandes orientations pour la mobilisation des crédits. En effet, s’agissant de la gestion des recettes assorties de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, une augmentation de 10, 1% est attendue en 2023.
” Le budget de l’année 2023, arrêté à 6411,5 milliards est bâti, à partir d’hypothèses de reprise progressive de l’activité économique avec comme fait majeur le début de l’exploitation des ressources d’hydrocarbure, qui devra avoir un impact sur la croissance économique, attendu à 10,1 %, contre 4,8% en 2022″ a annoncé le ministre des Finances et du Budget.
Selon Moustapha Ba, la gestion 2023 verra l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des Recettes à Moyens Terme (SRMT), traduite par l’ élargissement de la base fiscale et l’amélioration du recouvrement.
À cet effet et dans le souci d’éviter des dysfonctionnements préjudiciables à la gestion budgétaire 2023, le Directeur Général du Budget entend prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’ accompagner pour l’exécution efficace des dépenses des départements respectifs.
D’ailleurs la gestion 2023 sera marquée, a expliqué le minsitre, par la poursuite des réformes budgétaires avec une responsabilisation accrue des acteurs, qui devra se traduire dans le processus de l’exécution du budget par une meilleure efficacité.
” Cette responsabilisation s’accompagne cependant par un renforcement du contrôle interne budgétaire et la planification infra annuelle des dépenses à exécuter” a-t-il précisé.
Augmentation des bourses familiales
Les bourses de sécurité familiale vont passer de 25 000 à 35 000 FCFA par trimestre. Cette annonce est faite par le minsitre de l’économie des finances et du Plan, dans le cadre de l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2023.
” Il n’est pas inutiles de rappeler que le budget de cette année intervient dans un contexte de prolongement de la crise russo-ukrainienne, de la consolidation de la politique de justice et d’équité sociale de l’Etat à travers la revalorisation des salaires (+236 milliards FCFA), de lutte contre la vie chère, à travers la poursuites des subventions (450 milliards FCFA, non compris les renonciations de recettes fiscales), et un soutien accru aux ménages les plus vulnérables (avec des bourses de sécurité familiale qui passent de 25 000 à 35 000 FCFA par trimestre, et des effectifs qui passeront à terme à 500 000 ménages contre 316 000) ” rassure M. Ba aux familles en situation de détresse.
Selon le directeur des impôts, Maguette Niang, ces politiques de soutien au pouvoir d’achat des ménages, traduites notamment par l’augmentation des subventions aux produits énergétiques et alimentaires, l’impact de la revalorisation des salaires des agents de la Fonction publique, ont pesé sur les finances publiques surtout, avec des mesures de renoncement à des recettes fiscales.
