L’indiscrétion est de nos confrères de Source A qui détaillent toutes les révélations suivantes. Le licenciement de 27 employés de l’administration du Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose est devenu effectif après l’expiration du préavis, le 17 mars 2025. Mais ce n’est que lundi dernier que le personnel concerné a été interdit d’accès à leur lieu de travail par la Police.
La réunion du Conseil d’administration, initialement prévue le 9 avril dernier puis reportée au 15 du même mois, n’a toujours pas été tenue. En cause : une mésentente notoire entre le Directeur Général Serigne Fall Guèye et le Président du Conseil d’administration, Landing Mbissane Seck dit Kilifeu. Les deux hommes se détesteraient à tel point qu’aucun ne veut voir l’autre… même en photo.
La réunion du Conseil d’administration, initialement prévue le 9 avril dernier puis reportée au 15 du même mois, n’a toujours pas été tenue. En cause : une mésentente notoire entre le Directeur Général Serigne Fall Guèye et le Président du Conseil d’administration, Landing Mbissane Seck dit Kilifeu. Les deux hommes se détesteraient à tel point qu’aucun ne veut voir l’autre… même en photo.
Concernant les licenciements, les 27 agents avaient vu leur préavis arriver à terme depuis le 17 mars 2025. Depuis cette date, ils continuaient à occuper les lieux, en attendant une réunion du Conseil d’administration censée trancher définitivement sur leur sort. Cette réunion, prévue le 9 avril puis reportée au 15 avril, n’a finalement pas eu lieu. Résultat : depuis lundi dernier, la Police, sur instruction du Directeur Général, leur interdit l’accès. Parmi les licenciés, deux femmes enceintes et un père de famille ayant récemment baptisé son enfant.
Une réunion du Conseil d’administration devait être convoquée pour statuer sur ces licenciements, mais elle ne cesse d’être repoussée au motif que Serigne Fall Guèye et Kilifeu ne peuvent plus se supporter au point de refuser de se croiser… même en photo, avance le journal. Pourquoi cette réunion du Conseil n’a-t-elle pas eu lieu ? Le journal a tenté de comprendre, mais dit s’être perdu entre les versions contradictoires des protagonistes. Le PCA et le DG se rejettent mutuellement la responsabilité du report. Si Kilifeu accuse Serigne Fall Guèye d’en être l’instigateur, ce dernier le nie fermement : « Depuis le 17 mars dernier, les 27 agents devaient partir. C’est le Conseil qui m’a demandé d’attendre jusqu’au 9 avril. Il n’y a pas eu de Conseil, j’ai donc décidé d’appliquer la décision. D’ailleurs, leur licenciement est clairement acté dans le rapport, où figurent les critères de productivité, de compétence et de profil », soutient-il.
Le DG est catégorique : « Depuis le 17 mars, ils devaient partir. C’est le Conseil qui m’a dit d’attendre jusqu’au 9 avril. Il n’y a pas eu de Conseil, j’ai décidé d’appliquer la décision. » Lors de notre visite au Grand Théâtre avant-hier, nous avons constaté que l’une des mesures jugées unilatérales du DG a été la fermeture de la grande porte donnant sur l’autoroute prolongée Lamine Guèye. Désormais, toutes les entrées, y compris celle du PCA, sont redirigées vers une petite porte située plus loin à gauche. Le conflit s’est intensifié récemment lorsque Kilifeu s’est vu interdire l’accès par la grande porte, sur instruction du DG notifiée aux forces de l’ordre. Le rappeur a résisté et défié l’autorité de son « frère ennemi » jusqu’à ce que les grilles lui soient finalement ouvertes, raconte le journal.
Ce jour-là, à bord de son véhicule, Landing Mbissane Seck a catégoriquement refusé de se plier aux consignes. Il a fallu l’intervention directe de Serigne Fall Guèye, qui est descendu parler aux gendarmes. « J’ai demandé à tout le monde d’utiliser la petite porte. Les gendarmes ont appliqué cette consigne uniformément. Finalement, ils lui ont ouvert la grande porte après mon intervention », nous a confié le DG.
Interpellé sur ces divergences, Kilifeu n’a pas souhaité s’exprimer en détail. « Vous savez, je n’ai aucun problème. Allez voir la Direction ! Moi, je gère mon Conseil d’administration », s’est-il contenté de dire. Le Secrétaire d’État à la Culture, Bakary Sarr, est informé de la situation tendue qui règne au sein de l’institution. Selon nos confrères, il attend la tenue effective du Conseil d’administration pour tenter d’apaiser les tensions entre les deux dirigeants.