Selon un rapport publié mardi par les Nations Unies, la Somalie est confrontée à une crise alimentaire sévère, touchant 4,6 millions d’individus en état d’insécurité alimentaire.
Stéphane DUJARRIC, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a indiqué qu’1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans pourraient souffrir de malnutrition aiguë au cours de cette année. Il a aussi noté une réduction de 50 % de l’assistance alimentaire par rapport à l’an dernier, alors qu’environ 150 établissements de santé ont arrêté leurs opérations, laissant des centaines de milliers d’individus sans accès aux soins médicaux primaires.
Dans cette situation, un nombre croissant de familles somaliennes ont du mal à alimenter leurs enfants, pendant que le corps médical observe, sans pouvoir agir, la chute du soutien financier, en particulier celui des États-Unis qui a été considérablement réduit sous l’ère TRUMP.
Des rapports passés de l’agence Associated Press notent que l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) représentait autrefois jusqu’à 65 % de l’assistance étrangère destinée à la Somalie, selon les dires du Dr Abdiqani Sheikh OMAR, ancien directeur général du ministère de la Santé et actuellement conseiller gouvernemental. Une large portion de ces capitaux s’est maintenant évaporée.
Dans une déclaration à l’AP, un porte-parole du département d’État américain a confirmé que plusieurs programmes humanitaires de l’USAID restent actifs en Somalie. Mais selon les travailleurs humanitaires, les États-Unis n’ont pas encore précisé quels programmes seront conservés, ni si le financement survivra au transfert.
M. DUJARRIC a aussi tiré la sonnette d’alarme quant à l’insuffisance dramatique de fonds : le programme humanitaire en faveur de la Somalie, qui s’élève à 1,4 milliard de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 15 %, avec seulement 222 millions de dollars actuellement disponibles.