Très chère maman, très chère Mame Niane comme tes parents t’appelaient, tu as réuni, rassemblé, aimé et réconcilié, ouvert ta cuisine, ton portefeuille, ton cœur et ta porte à la terre entière, en Linguère de Dethiéfu Ndiogu que tu es et que tu as incarné jusqu’à la fin.
Tu as respecté ta parole en chérissant, protégeant et couvant les filles de ton frère Alioune Fall, journaliste et PDG de l’ORTS, de ta sœur adorée Sénéba Niane, des enfants de Sarr Binocle dont Julia Pénéré ton homonyme.
Tu as incarné la fidélité et ta solidarité active à ton terroir de Niandane, dont tu étais fière. Aujourd’hui le Khalife de Niandane est venu réciter le Coran pour le premier anniversaire de ton rappel à Dieu.
Nous n’oublions pas non plus ta loyauté jusqu’à la tombe avec Ngaparou le village de notre père Cheikh Ousmane Diagne.
Tu as préparé ton départ en y construisant le mausolée commun que tu partages avec tous les Diagne disparus y compris ton époux chéri et respecté, et votre fils unique adoré Pape Diagne, qui a été votre compagnon partout dans le monde.
Ngaparou et les Diagne ont renouvelé leurs prières vis-à-vis de toi, la Princesse Fallene, qui a rapproché et réuni tous les Diagne, les Youm et les Fall de Ngaparou, Thiadiaye et Nguekokh, les a aimés et chéris toute ta vie.
Le Ciel te l’a bien rendu, ce 1er août 2023, lorsqu’il a lâché des trombes d’eau le jour de ton enterrement à Ngaparou. Même la mort n’a pas réussi à vous séparer, ton Ousmane, ton Pape Diagne et toi.
Nous ne pourrons jamais te remercier assez pour tout ce que tu nous as offert: éducation, amour, bienveillance, bienséance, soin des parents, partage et solidarité.
Le baobab de la faculté de Droit de l’Ucad se souvient encore des prières que tu faisais sous son ombre chaque fois que ta fille Dior passait ses examens.
Pendant que ta fille composait avec ses camarades de fac, toi tu égrenais religieusement ton chapelet, priant pour sa réussite.
Ni la chaleur ni le soleil et encore moins la fatigue et les épreuves ne t’on jamais dissuadée de ton éminent rôle de mater familia que tu mettais au-dessus de tout.
Sage-femme métropolitaine, diplômée de l’Université de Grenoble, tu en as accouché des bambines et des bambins qui sont aujourd’hui à leur tour des grands-parents.
Tu n’as pas perdu ton humanité alors même que tu tutoyais les sommets de l’Etat, de la République, de l’Economie et des Affaires.
Tu as su rester humaine et accessible, au volant de ton fameux coupé Mercedes, et rendais visite chaque jour à ta maman Coumba Fall dans la maison familiale de Fass.
Tu n’as jamais renié les tiens, tu as toujours tout assumé, nous rendant fières et fiers de toi. Tu aimais d’un amour certain Tonton Cheikh Niane, le benjamin des Niane, propriétaire du Yengoulene, qui t’étais dévoué et soumis.
Il aurait donné sa vie pour que tu restes en vie.
Mame Niane, on pourrait écrire des livres sur toi, ta vie est un roman marqué par la fidélité, la grandeur, le sens de l’honneur, la vérité, la liberté de penser et l’indépendance.
Tu as été porteuse de pancarte, mais tu n’en faisais pas un commerce.
Tu as manifesté en 2011 comme en 1958, tu as même reçu une balle en caoutchouc, mais tu l’as caché et tu n’en as même pas fait état.
Pénus, la baronne Penus de Ngaparou comme te nommaient les amis de ton cher époux, Ousmane Sene Blay, Amadou Sam Wagne, El Hadj Mansour Mbaye, El Hadj Djily Mbaye, El Hadj Ndiouga Kebe, Djiby Deme, et ton propre ami le journaliste Babacar Touré, que dire de toi que tu ne mérites pas?
Nous gardons le souvenir d’une femme forte et de caractère, malgré tes attaches fines et ta taille de liane, indépendante mais soumise à son mari, malgré ton combat pour l’autonomie et l’indépendance des femmes.
Mame Niane, Penus, Maman nous t’aimons, nous respectons ta mémoire et nous prions Dieu SWT de te Rétribuer à la hauteur de ton amour pour le Prophète Muhammad PSL que tu honorais tous les ans du Grand pèlerinage et puis lorsque l’âge est venu du petit pèlerinage Omrah.
Merci à notre sœur Dior, qui depuis qu’elle s’est retrouvée à la tête de la famille, se dévoue à ton image pour que nous ne ressentions pas ton absence.
Dié Maty lui renouvelle ses félicitations et sa fierté pour l’engagement et le sérieux avec lesquels elle accomplit sans bruit cette noble mission qui repose désormais sur ses épaules.
Merci de prier pour notre maman et pour tous nos disparus, qu’Allah SWT leur accorde sa mansuétude, ses bénédictions, son pardon et ses largesses, AMEN.
Dior, Souadou, Anta et tous les petits-enfants.