Depuis le lundi 25 août, une atmosphère de mécontentement règne à l’hôtel Radisson Diamniadio. Dix-neuf salariés en CDI, majoritairement présents depuis l’inauguration de l’établissement, ont été informés d’un « départ négocié » imposé par la direction.
En effet, les travailleurs dénoncent ce qu’ils appellent un « licenciement maquillé ».
Ça s’est passé très vite : le 25 août, ils ont reçu une lettre leur enjoignant de partir de l’entreprise. Le jour suivant, la direction se présente avec une offre financière à accepter ou à refuser, sous la menace d’un licenciement immédiat, rapporte Seneweb.
Les employés, stupéfaits par ces pratiques, ont rapidement pris la décision de voir leurs avocats. Mais à la grande surprise, la direction a rejeté leur aide juridique d’après le président des délégués du personnel, Omar DIA.
Les événements ont pris une autre direction le vendredi 30 août. Le Premier ministre Ousmane SONKO, via Dame MBODJI, Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques dans les Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP SA), a donné instruction d’interrompre les licenciements. Ceci est en attente d’une résolution.
Cependant, la direction a tout bonnement négligé cette directive, allant même jusqu’à interdire l’accès à l’hôtel aux dix-neuf employés le mardi 2 septembre 2025. « Ce non-respect de l’instruction du Premier ministre est une humiliation pour nos autorités de la part de cette direction de l’hôtel », se plaint M. DIA.
Derrière cette confrontation, les employés mettent en lumière un système d’exploitation qui profite principalement à quelques dirigeants d’hôtel plutôt qu’à l’économie nationale. Actuellement, pas moins de douze positions stratégiques sont détenues par des gestionnaires qui sont logés, alimentés et pris en charge avec leurs familles, et qui bénéficient de billets d’avion aller-retour.
Dans le même temps, la même direction pratique des tarifs exorbitants au Radisson Diamniadio, tout en cassant les prix dans un autre hôtel voisin, créant une concurrence jugée déloyale, dénoncent les employés.
Confrontés à ce qu’ils perçoivent comme une tentative de sabotage, les employés ont choisi d’intensifier leurs efforts. Dès ce mardi 2 septembre, ils entament une grève de la faim illimitée jusqu’à ce que leurs demandes soient totalement satisfaites.