Il était une fois, le Sénégal, pays de la teranga où la générosité est d’expression, la sincérité de façade, le courage de circonstance, la vérité de convenance et la cupidité de principe.
Ce pays se voulait si exemplaire qu’il a en permanence inculqué à ses enfants, la doctrine opposée au destin qu’il lui voue .
Ainsi, à chaque fois que le soleil se lève, certains prédisent son extinction tandis que d’autres se préparent à son implosion. Bien qu’aucune de ces réalités ne se produisent, les animateurs des scenarii reportent sans épuisement la fiction pour le lendemain.
Ainsi le temps si précieux, consomme les intelligences sur des questions élémentaires qui auraient dues appartenir à notre passée.
Les défis du présent et l’avenir de nos enfants (tant moral que matériel) restent des questions accessoires pour la plupart de ceux qui ont la responsabilité de les résoudre.
Depuis des décennies, on a l’impression que la valeur électorale dépend de la capacité de mobilisation et non de la capacité de résolution de nos problèmes.
Le Sénégal souffre. La pauvreté avance, le désespoir des jeunes s’accroît, la maladie de la course au matériel gangrène tous les édifices de la nation.
On prend pour un jeu la gouvernance et par la légèreté tolérée, on fabrique des drames au quotidien.
On nous impose une opinion tranchée du tout POUR ou du tout CONTRE.
Un régime au pouvoir a pour premier adversaire lui-même. Il le sait au moment de prendre place. Mais dès que le flot des éloges et la saveur des privilèges commencent à le submerger, il s’arroge des exceptions au point de penser que l’éternité de son magistère est juste une question de manœuvres. L’excellence dans le travail et la probité jadis promises se retrouvent orphelines.
Finalement, je crois que l’enjeu veritable, c’est la résurrection. Le recommencement comme la perpétuation contiennent à peu près les mêmes germes dévoreurs d’avenir pour le peuple.
La résurrection c’est quoi?
Hélas je ne le sais pas sinon je lui aurait donné en sacrifice mon être tant il me peine de voir mon pays sombrer dans les abysses de la déraison.
Le Sénégal existera quelque soit celui qui le dirigera en 2025. Mais il peut être lourdement abîmé si ceux qui ont la sagesse n’en font point usage et ceux qui rêvent de s’entre-détruire ont la voie libre.
Nous ne serons rien de plus qu’un conglomérat d’antagonismes, animés par des jusque-boutistes qui limitent leur réflexion aux carences de l’immédiateté.
LA MESURE devra toujours être porteuse de raison car pour elle, les vrais défis sont dans le futur.
Vive Sénégal des convergences et du progrès.
Ibrahima Nour Eddine DIAGNE
