L’épidémie de coronavirus prend de l’ampleur on parle même d’une probabilité de pandémie. Après la Chine, l’Italie où vivent des sénégalais en grand nombre est touché. Suffisant pour que des voix se lèvent et demande à l’Etat d’être plus ferme dans ses décisions. « Nous invitons les autorités sénégalaises dont le rôle est d’encadrer et de protéger nos compatriotes vivant à l’étranger, à communiquer avec nos compatriotes vivant en Italie et qui sont concernés par les mesures de mise en quarantaine de certaines villes » a lancé Thierno Bocoum dans une note qui nous est parvenu.
« Que des mesures sanitaires de prévention efficaces soient prises à nos frontières. Qu’une équipe de veille mobilisant l’ensemble des compétences du pays sur la question soit mise en place. Que l’ensemble des 78 districts sanitaires du Sénégal portent la sensibilisation en impliquant les acteurs communautaires » invite encore le leader du mouvement Agir. A l’en croire le terme « nous n’avons pas les moyens… » que le Président de la République avait maladroitement utilisé n’est certes pas une source de motivation pour les équipes en charge de ces questions mais l’Etat ne peut pas ne rien faire. Nous ne pourrons pas accepter, dans cette affaire, que le nom du mythique quartier de Grand-Yoff soit étendu au Sénégal : « Khar Yallah »avertit Thierno Bocoum.
Dans la même dynamique, Il se demande comment l’Etat sénégalais peut continuer à faire semblant de vivre dans un autre monde. Un monde sans menace d’un virus qui évolue dangereusement. Maintenant que l’Etat sénégalais, à travers le Président de la République, a fini de nous faire comprendre que notre pays n’a pas les moyens de rapatrier 13 Sénégalais bien portants, résidant à Wuhan et menacés par le coronavirus, qu’il nous dise comment il compte protéger 16 millions de Sénégalais face à un virus qui est presque à nos portes. « Que devons-nous attendre d’un État qui ne semble nullement se préparer à certaines éventualités et qui a très tôt jeter l’éponge ? » conclut-il.